Pluies torrentielles, précipitations inédites, inondations…
Ces dernières semaines, des fortes intempéries ont frappé plusieurs régions du monde : en France, aux États-Unis, au Brésil, au Kenya ou encore au Pakistan.
Tous peuvent être expliqués par une même cause : le réchauffement des océans.
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Tempêtes, crues exceptionnelles, inondations… La France face à des intempéries en série
Il y a 48 heures, des pluies torrentielles en Indonésie et des zones inondées à perte de vue. Des images similaires, au même moment, ont été filmées dans le sud du Brésil, au Texas ou encore au Kenya, qui subit des précipitations spectaculaires ces derniers jours. Alors, y a-t-il un lien entre ces phénomènes aux quatre coins du globe ?
« Oui », affirment clairement les experts, indiquant que l’origine de ces graves intempéries provient des océans. « Avec le réchauffement climatique, la surface des océans devient de plus en plus chaude, ce qui génère beaucoup plus d’évaporation, ainsi que des cyclones. Et comme résultat, beaucoup plus d’inondations, surtout sur les côtes », explique Elena Maksimovich, climatologue et fondatrice de Weather Trade Net.
Des températures océaniques qui explosent
Quand l’eau se réchauffe d’un degré, l’atmosphère stocke 7% de vapeur d’eau en plus. Actuellement, tous les océans se réchauffent. En 2023, on a enregistré 1°C de plus que la normale au large des côtes françaises, 2°C de plus près du Sénégal ou au large du Chili, et jusqu’à 4°C de plus dans le Pacifique Nord. Les nuages qui se forment peuvent se déverser à des milliers de kilomètres. « Les nuages chargés d’eau qui se forment du côté est du Canada peuvent traverser tout l’Atlantique et se précipiter en Bretagne ou en Angleterre sept jours plus tard », ajoute la climatologue Elena Maksimovich.
Depuis les premiers relevés, datant de 45 ans, les températures des océans n’ont fait qu’augmenter. Mais l’année 2024 est exceptionnelle : le premier trimestre est déjà le plus chaud jamais enregistré sur la surface des eaux marines.
