mardi, janvier 14

Reclassé 2ᵉ il y a quatre ans, au profit de Yannick Bestaven, c’est en vainqueur incontesté que Charlie Dalin a franchi, mardi 14 janvier, la ligne d’arrivée fictive du Vendée Globe.
Frappé par l’émotion et usé par la fatigue, le marin de 40 ans a levé les bras au ciel de longues minutes avant de s’effondrer quelques secondes sur le pont de son voilier.
« Je suis le plus heureux du monde aujourd’hui », a réagi le skipper Macif à bord de son voilier.

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Vendée Globe, l’incroyable aventure humaine

Il a attendu que la France se réveille. Mardi 14 janvier, peu avant 8h30, Charlie Dalin a coupé la ligne d’arrivée fictive du Vendée Globe, en un temps record de 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes. Avec dix jours d’avance sur le précédent record de 74 jours établi par Armel Le Cléac’h en 2017. Leader sans discontinuer depuis le 30 décembre dernier et concurrent ayant passé le plus de temps en tête de la course (42 jours), le skipper Macif s’impose enfin quatre ans après vu son triomphe lui glisser entre les doigts sur tapis vert pour seulement 2h30.

« Cette arrivée est incroyable avec la lumière du jour qui commence à percer. C’est la plus belle ligne d’arrivée de ma carrière, et de loin », a réagi le Havrais de 40 ans, qui succède au palmarès à Yannick Bestaven. « Ce Vendée Globe 2024, j’en rêve depuis le lendemain de l’arrivée du Vendée Globe 2020. Ça fait quatre ans que je me suis battu avec l’équipe, on a travaillé dur, on a tout donné pour faire ce super bateau, le penser, le mettre au point. Tout le monde s’est donné à fond, le bateau était nickel, ça fait quatre ans qu’on vit pour ça et on atteint l’objectif, c’est super. »

J’ai l’impression d’être parti avant-hier, tellement c’était intense

Charlie Dalin, vainqueur du Vendée Globe 2024-2025

« Je suis super heureux de ce résultat, c’est génial. Une victoire sur le Vendée Globe, c’est quelque chose d’unique. Je ne sais même pas quoi dire tellement je suis heureux d’être de retour aux Sables avec un record. J’ai l’impression d’être parti avant-hier, d’avoir fait une course de 48 heures tellement c’était une course intense et rapide. J’ai eu quelques soucis, mais vraiment pas grand-chose, le bateau est en super état, grâce au travail de l’équipe. J’ai les meilleurs du monde dans l’équipe. Le bateau est incroyable. J’ai tiré dessus comme jamais et rien n’a bougé. J’ai un bijou entre les mains pour faire ce tour du monde. Je suis le plus heureux du monde aujourd’hui », exulte le recordman.

Au coude-à-coude avec son ami et rival Yoann Richomme, Charlie Dalin a tenu à saluer celui dont il a été le colocataire en 2011 à Port-la-Forêt. « C’était un match incroyable avec Yoann (Richomme), chapeau à lui. C’est son premier Vendée Globe mais on dirait que c’était son troisième. Il a attaqué comme un fou dans le Sud. On a l’impression qu’il a fait le Vendée Globe toute sa vie. C’est grâce à lui qu’on a fait le tour du monde en si peu de temps », a-t-il jugé. « Ça m’a poussé à envoyer de la toile. »

 Alors qu’il n’a pas encore mis le pied à terre, et qu’il devra attendra pour remonter le chenal des Sables-d’Olonne, en raison de la marée basse, Charlie Dalin a déjà exprimé son envie d’y retourner. « Il faudra que je revienne une troisième fois pour rejoindre Michel Desjoyeaux au club des doubles vainqueurs », a-t-il glissé dans un sourire. Le rendez-vous pour 2028 est déjà pris.


Yohan ROBLIN

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