samedi, mai 18

Le logement social doit représenter 25 % des logements des communes de plus de 3.500 habitants.
Certaines municipalités avancent des problèmes financiers ou fonciers pour s’affranchir de l’obligation.
Mais pour d’autres, ce n’est pas un obstacle, a constaté le 20H de TF1 à Bidart (Pyrénées-Atlantiques) et à Montpellier (Hérault).

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LE WE 20H

Les travaux ont démarré sur le site que l’on découvre dans le reportage du 20H ci-dessus, proche des plus belles plages du Pays basque, à Bidart (Pyrénées-Atlantiques). Dans la ville, les prix se sont envolés ces dernières années, mais dans cette résidence en construction, ce ne sera pas le cas, comme l’explique le maire (SE) de la ville, Emmanuel Alzuri, au micro de TF1 : « Ici, on construit 140 logements, dont 81 % seront à prix maitrisés »

Pour réussir à imposer des prix accessibles, le plan local d’urbanisme (PLU) a été révisé. Désormais, les promoteurs ont l’obligation de construire, au moins un logement social pour tout projet d’au moins quatre logements. La ville a ainsi réussi à doubler le nombre de logements sociaux depuis 2008. « Il suffit de faire le tour des agences, le prix des locations, le peu de locations qu’il y a, parce que l’on est sur un marché très tendu. Il faut que ceux qui vivent ici peuvent aussi y travailler et ceux qui y travaillent, puissent y vivre », estime Emmanuel Alzuri, élu depuis 2011. 

2,6 millions de ménages en attente d’un logement social

Si la demande de logements sociaux est élevée à Bidart, ce n’est pas la seule ville concernée. En France, 2,6 millions de ménages sont en attente. À Montpellier, Élise Dusol a été chanceuse, puisqu’elle vient tout juste d’emménager dans un trois pièces flambant neuf, dans le centre de Montpellier. « Je suis au dernier étage avec la très belle terrasse », nous montre-t-elle, le sourire aux lèvres. Un logement dont le loyer s’élève à 615 euros par mois alors que dans le privé, elle paierait environ le double. 

Il doit y avoir une part de solidarité pour les gens qui ont des difficultés à se loger.

Michaël Delafosse

Si cette habitante a pu obtenir ce logement, c’est grâce à la municipalité de Montpellier, qui s’est engagée à appliquer la loi, qui impose au territoire un taux minimum de 20 % de logements sociaux, d’ici à l’année 2025. Sur cet ancien site d’une gendarmerie, le maire (PS) de Montpellier, Michaël Delafosse, a exigé que le promoteur immobilier construise des logements sociaux : « Sur cet espace aménagé d’environ trois hectares, il était évident que 25 % des logements qui seraient produits, devaient être produits dans le cadre de logements sociaux. (…) Il doit y avoir une part de solidarité pour les gens qui ont des difficultés à se loger », détaille-t-il. 

Les communes qui ne respectent pas la loi peuvent être sanctionnées financièrement. La ville de Nice, par exemple, vient d’écoper d’une amende de près de 7 millions d’euros, pour ne pas avoir construit suffisamment de logements sociaux entre 2020 et 2022.


La rédaction de TF1info | Reportage : Christophe Abel, Tristan Vartanian, Antoine Cazabonne

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