mercredi, octobre 2

L’armée israélienne poursuit son offensive contre le Hezbollah dans le sud du Liban.
Depuis un an, les habitants ont fui la région et les villes sont désormais presque désertes.
Les équipes de TF1 se sont rendus à la frontière, tout près de la zone des combats.

Suivez la couverture complète

Conflit au Liban : l’Iran tire des missiles sur Israël

Depuis une semaine, les tensions entre Israël (nouvelle fenêtre) et le Liban ont rarement été aussi fortes. Après plusieurs jours de frappes sur Beyrouth et le sud du pays, Tsahal a annoncé ce mardi 1ᵉʳ octobre avoir entamé des « incursions terrestres limitées, localisées et ciblées » contre le Hezbollah. Alors que des milliers de civils ont fui de chez eux, les bombardements continuent, comme l’ont constaté les équipes de TF1 sur place, à la frontière entre le Liban et Israël.

Une ville-fantôme à la frontière entre Israël et le Liban

Impossible pour les journalistes de suivre les soldats jusqu’à la ligne de front et d’entrer au Liban (nouvelle fenêtre). Lors d’un contrôle routier, une policière prévient : « Faites demi-tour. Et attention aux tirs de roquette. » 40 km plus au sud, une attaque est justement en cours, les reporters doivent se cacher rapidement. Finalement, aucune victime ne sera à déplorer grâce à la défense antiaérienne. De l’autre côté de la zone militaire, sur les collines libanaises, la fumée atteste de l’intensité des frappes israéliennes.

Kiryat Shmona est la ville la plus proche de la frontière. Ciblée par des tirs d’artillerie (nouvelle fenêtre), elle s’est vidée de ses 22.000 habitants. Les médecins du dispensaire ont dû, eux, rester : « On n’a pas le temps d’aller se cacher dans les abris, il n’y a même pas d’alerte », témoignent-ils au micro de TF1.

La population appelée à rester à l’abri

Désert, le centre commercial porte les traces des bombardements. Certaines vitres n’ont même pas été remplacées : « Il y a eu des éclats, tout a explosé », raconte un jeune restaurateur. Il est l’un des rares à continuer à servir chaque jour ses clients. « La vérité est qu’on a peur mais oui, on est déterminés. On reste fort. Si l’armée est là, alors nous aussi on doit avoir le courage de protéger nos maisons », espère-t-il. Son oncle est retenu en otage depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza.

Tous les Israéliens que nous avons rencontrés soutiennent l’offensive de Tsahal contre le Liban : « Faire partie de l’opération serait un honneur », garantit un soldat. Les autorités préviennent, les tensions au Moyen-Orient ne devraient pas s’apaiser dans les prochains jours. Les populations sont appelées à rester à l’abri ce soir.


Z. S. | Reportage TF1 : Florence de Juvigny, Frédéric Mignard, Pauline Lormand

Partager
Exit mobile version