vendredi, novembre 1

Une enquête a été ouverte par la Commission européenne contre le site Temu.
L’UE veut s’assurer « que les produits vendus respectent les normes et ne mettent pas en danger les consommateurs ».
En cas d’infractions, la plateforme pourrait écope d’une amende équivalente à 6% de son chiffre d’affaires.

Temu dans le viseur de l’Europe. La Commission européenne a ouvert jeudi 31 octobre une enquête contre le site de commerce en ligne d’origine chinoise Temu , soupçonné d’agir insuffisamment contre la vente de produits illégaux, potentiellement dangereux. « Nous voulons nous assurer que les produits vendus (sur la plateforme de Temu) respectent les normes de l’UE et ne mettent pas en danger les consommateurs », a expliqué la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.

Le groupe s’est engagé à travailler étroitement avec les services de la Commission européenne . « Temu prend très au sérieux ses obligations relatives au règlement sur les services numériques et investit continuellement pour protéger les intérêts des consommateurs. Nous coopérerons pleinement avec les régulateurs », a déclaré un porte-parole.

Produits non conformes ?

L’enquête de Bruxelles intervient après plusieurs mises en garde et des questions écrites adressées à la plateforme. Elle portera notamment sur « les systèmes mis en place pour limiter la vente de produits non conformes dans l’Union européenne » et en particulier les moyens déployés « pour empêcher la réapparition » sur la plateforme de produits illégaux ou contrefaçons, comme des médicaments , produits chimiques ou des jouets potentiellement dangereux, a expliqué la Commission européenne.

L’exécutif bruxellois, qui joue désormais le rôle de gendarme du numérique dans l’Union européenne, va également examiner « les risques liés à la conception addictive du service » de vente en ligne , y compris les programmes de récompenses sous une forme ludique « susceptibles d’avoir des conséquences négatives sur le bien-être physique et mental des utilisateurs ». La Commission va aussi se pencher sur les systèmes de recommandation de produits auprès des utilisateurs, et l’obligation pour Temu de divulguer les principaux paramètres utilisés par ces systèmes. L’exécutif européen soupçonne aussi Temu de ne pas respecter l’obligation de fournir aux chercheurs un accès aux données de la plateforme.

Temu, qui connaît une progression fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix cassés, est la version internationale du mastodonte chinois de l’e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose un choix pléthorique de produits : vêtements, jouets, décoration, outils, high-tech… Aucun délai légal n’est fixé pour conclure l’enquête. Si Temu est reconnu coupable d’infractions, il pourrait se voir infliger une amende allant jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires annuel, en vertu du nouveau règlement européen sur les services numériques.


I.N avec AFP

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