Maria Corina Machado est apparue ce jeudi pour la première fois en public depuis août 2024 lors de la manifestation contre l’investiture du président contesté Nicolás Maduro à Caracas.
La cheffe de l’opposition vénézuélienne a été arrêtée après la manifestation.
Une bonne heure plus tard, l’opposition a affirmé qu’elle a été « libérée » après avoir été « retenue de force ».
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Crise au Venezuela
Elle est apparue pour la première fois en public depuis fin août 2024. La cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a été brièvement arrêtée ce jeudi 9 janvier après la manifestation contre l’investiture du président contesté Nicolás Maduro à Caracas, investiture qui aura lieu vendredi 10 janvier. Une source au sein de l’opposition a affirmé à l’AFP que la dirigeante avait été arrêtée en quittant cette manifestation.
Quelques minutes auparavant, son équipe avait annoncé sur le réseau social X qu’elle avait été « violemment interceptée à sa sortie de la manifestation » en moto. Selon le message sur X, des coups de feu ont été tirés sur le cortège de motos qui l’accompagnaient. Une bonne heure après son arrestation, l’opposition a ensuite affirmé que Maria Corina Machado a été « libérée » après avoir été « retenue de force ». Au même moment, le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a de son côté qualifié l’arrestation de Maria Corina Machado « d’invention » et de « mensonge ».
Maria Corina Machado, 57 ans, avait envisagé une éventuelle arrestation, confiant lundi à l’AFP : « Si quelque chose m’arrive, la consigne est très claire (…), personne ne négociera la liberté du Venezuela contre ma liberté ». Elle avait aussi assuré ne vouloir « manquer pour rien au monde (le) jour historique » de la manifestation. Les autorités avaient massivement déployé les forces de l’ordre dans le pays, particulièrement dans la capitale Caracas.
Lors des dernières grandes manifestations en août dernier, Maria Corina Machado apparaissait subitement à un coin de rue pour monter sur un camion-podium, haranguait la foule puis disparaissait rapidement en moto pour échapper à une arrestation. Les forces de l’ordre semblent avoir contré ce modus operandi ce jeudi. Ce jeudi, la cheffe de l’opposition vénézuélienne était une nouvelle fois arrivée en camion vêtue de blanc et brandissant un drapeau vénézuélien et avait prononcé un court discours dans lequel elle avait lancé : « Tout le Venezuela est dans la rue, nous n’avons pas peur ! À partir d’aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle phase. Le Venezuela est libre, nous allons continuer ! »
« Condamnation totale »
Concluant à Saint-Domingue une tournée internationale, l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle, avait réclamé la « libération immédiate » de Maria Corina Machado, quelques minutes avant l’annonce de sa libération. « Nous nous verrons tous très bientôt à Caracas, en liberté », avait-il lancé.
Como presidente electo, exijo la liberación inmediata de María Corina Machado. A los cuerpos de seguridad que la secuestraron les digo: no jueguen con fuego. — Edmundo González (@EdmundoGU) January 9, 2025
Le gouvernement espagnol avait de son côté exprimé son « inquiétude » et sa « condamnation totale » après l’arrestation de l’opposante. « Devant la nouvelle de la détention de Maria Corina Machado, nous exprimons notre condamnation totale et notre inquiétude », avait affirmé dans un communiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères, en réclamant que l’ensemble des responsables de l’opposition au Venezuela soit « protégé et préservé ».
