
L’étau américain se resserre davantage sur le Venezuela avec l’annonce par Donald Trump, mardi 16 décembre, de sa volonté de bloquer autour du pays sud-américain les navires sous sanctions transportant du pétrole, la principale source de revenus de Caracas.
« Aujourd’hui, j’ordonne un blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, sans préciser de quelle manière il comptait mettre en œuvre sa décision.
Soumis à un embargo sur l’or noir depuis 2019, le Venezuela écoule sa production pétrolière à des prix nettement plus bas sur le marché noir, à destination en particulier de la Chine. Le régime du président Nicolas Maduro utilise le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements », justifie Donald Trump dans son message.
L’administration américaine accuse M. Maduro d’être à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic, ce que l’intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s’emparer du pétrole de son pays.
« Le choc qu’ils subiront sera sans précédent »
Cette annonce de Donald Trump intervient après la saisie, la semaine dernière, d’un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes par les forces américaines, une mesure inhabituelle qui fait suite à un renforcement des forces militaires dans la région des Caraïbes.
« Le Venezuela est entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud », affirme dans son message le dirigeant républicain, qui assure que le déploiement américain ne fera « que s’agrandir ». « Le choc qu’ils subiront sera sans précédent, jusqu’à ce qu’ils restituent aux États-Unis d’Amérique tout le pétrole, les terres et les autres biens qu’ils nous ont volés », menace-t-il.
Les Etats-Unis ont lancé une série de frappes sur des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Cette campagne, qui a suscité l’indignation des parlementaires américains, tous bords confondus, a fait au moins 95 morts lors de 25 frappes recensées.
La cheffe de cabinet de Donald Trump, Susie Wiles, a semblé confirmer dans un entretien accordé à Vanity Fair et publié mardi que cette opération s’inscrivait dans une stratégie visant à destituer M. Maduro. Le président américain « veut continuer à faire sauter des bateaux jusqu’à ce que Maduro capitule », résume-t-elle.




