mercredi, décembre 17
Thomas Ian Griffith (Jan Valek) et Sheryl Lee (Katrina) dans « Vampires » (1998), de John Carpenter.

Réalisé en 1998, après l’échec commercial de Los Angeles 2013 (1996), Vampires (que l’éditeur ESC ressort fort opportunément en disque Blu-ray et Ultra HD) a surpris les admirateurs de John Carpenter, pur cinéaste de la mise en scène, authentique chorégraphe de la peur, acharné, depuis ses débuts, non seulement à subvertir les conventions de l’épouvante cinématographique mais aussi à leur donner une dimension abstraite, épurée et géométrique, les épuisant, finalement, par une sorte de froide perfection formelle. Avec Vampires, Carpenter semble s’emparer, de façon surprenante, d’un vieux mythe gothique, plus qu’usé par des années de parodies modernisatrices pour opérer un déplacement subtil des motifs du genre.

James Woods incarne ici un chasseur de monstres, flanqué d’une équipe de mercenaires aux ordres du Vatican dont la mission consiste à éradiquer la terre des vampires qui s’y cachent. Dans le désert du Nouveau-Mexique battu par le vent, ses motels sordides, ses missions espagnoles isolées, ses ranchs délabrés, le cinéaste construit une sorte de western horrifique et gore mais surtout le portrait de personnages tout à la fois virils et désemparés, virils parce que désemparés, désemparés parce que virils.

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