Avec notre correspondant à Ramallah, Lucas Lazo
Les grands-parents d’Ismaël ont quitté Haïfa en 1948. Aujourd’hui âgé de 27 ans, le jeune homme a grandi dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Un camp que l’armée israélienne a vidé de ses 20 000 habitants en janvier.
La fermeture de l’agence serait, selon lui, le coup de grâce : « Ça ressemble à une tentative de nous effacer : effacer notre histoire, notre identité, et même notre statut légal et international de réfugiés. Ils veulent faire disparaître la dernière chose qui rappelle officiellement que nous avons été déplacés, persécutés, et oppressés depuis 1948. »
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Au-delà du soutien matériel qu’elle apporte à près de six millions de Palestiniens — réfugiés au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie occupée et à Gaza — l’Unrwa reste la garante du droit au retour. Un principe reconnu par la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies : « Le droit au retour, ce n’est pas juste un slogan ou un logo, ni quelque chose de symbolique. C’est un droit légal, inscrit dans le droit international, et lié à notre statut de réfugiés. Je cherche une lueur d’espoir, celle de pouvoir retourner chez moi, sur la terre de mes ancêtres. Pas seulement sur le plan émotionnel, mais aussi sur les plans politique et juridique. »
Depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’Unrwa est la cible des autorités israéliennes qui souhaitent voir disparaitre le statut de réfugié palestinien.
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