- Le club belge reçoit l’OM ce soir en Ligue des champions.
- À égalité de points en vue de la qualification, l’Union Saint-Gilloise va, elle aussi, jouer sa chance à fond.
- Voici quelques éléments sur cette légende du football outre-Quiévrain, de retour au premier plan après une longue absence.
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L’enjeu sportif est majeur pour l’Olympique de Marseille. Relancé dans la course à la qualification après sa victoire contre l’équipe de Newcastle au stade Vélodrome le 25 novembre dernier (2-1), le club phocéen pourrait sérieusement s’en rapprocher en cas de triomphe ce mardi 9 décembre au soir en Belgique. Face aux Marseillais, une équipe méconnue en France, mais une légende du football belge : la Royale Union Saint-Gilloise (UGS).
Après quarante-huit ans passés dans les divisions inférieures, ce club basé à Forest, une des 19 communes de Bruxelles-Capitale, est revenu dans l’élite en 2021, pour rafler la coupe de Belgique dès 2024, et le titre national l’année dernière. En tête de son championnat cette année encore, l’UGS compte 6 points en Champions League, comme l’OM, et affiche les mêmes ambitions.
Un « business model » qui fonctionne
Le club a été racheté en 2018 par le millionnaire anglais Tony Bloom, déjà propriétaire de celui de Brighton en Premier League, et est présidé par son compatriote Alex Muzio. Les deux hommes ont fait fortune dans des sociétés de paris en ligne, et Tony Bloom est lui-même un joueur de poker de premier plan. Leur approche du football est fondée sur un recrutement déterminé par le recueil de datas sur les joueurs. Les profils de recrues abordables sont scrutés, et choisis uniquement s’ils s’intègrent dans le projet sportif.
Mais la vraie singularité de ce club au petit budget est peut-être à chercher du côté du mode de rémunération, basé sur des primes en cas de victoire, estime le défenseur de l’équipe Guillaume François, cité par RMC Sport (nouvelle fenêtre). « Ce n’est pas un secret, quand on gagne plusieurs matchs d’affilée, on double, on triple, on quadruple le revenu »
, explique-t-il. La méthode a permis le retour aux premières places de l’élite, renouant avec la légende du club. L’UGS est surnommée « L’Union 60 » depuis un fait d’armes dans l’entre-deux-guerres : l’équipe avait aligné 60 matchs sans défaite entre 1932 et 1935, un record inégalé depuis dans le championnat belge.
Le club de la « bulle bruxelloise »
L’Union Saint-Gilloise est le club de cœur des expatriés européens habitant à Bruxelles, raconte Courrier International
(nouvelle fenêtre). C’est ici que ces eurocrates exilés tombent la cravate le week-end, une habitude prise bien avant le retour de l’Union Saint-Gilloise en première division, trois ans après son rachat par l’Anglais Tony Bloom. Une association de supporters leur est dédiée, la bEUnion, qui permet leur intégration parmi les locaux du quartier populaire Saint-Gilles, le berceau originel du club.
Un stade unique… mais trop petit
Le stade Joseph Marien, rénové en 2018, et qui accueille les matchs à domicile du club depuis 1933, est une rareté parmi les enceintes sportives européennes, avec sa façade Art déco longue de 100 mètres, directement sortie des années 1920, dont les sculptures évoquent les deux sports qui s’y pratiquaient initialement, le football et l’athlétisme. Le stade n’est cependant pas homologué pour les compétitions européennes, avec ses 9.400 sièges.
La rencontre contre Marseille se jouera donc dans l’enceinte de l’ennemi juré et néanmoins voisin, celle d’Anderlecht, à 4 kilomètres de là. Clin d’œil de l’Histoire, l’OM a joué contre l’UGS au stade Joseph Marien en… 1962. Il s’agissait du match retour contre le club belge, lors de la toute première participation du club marseillais à une coupe d’Europe – perdu 4 à 2.




