Un mouvement de grève en Israël tente de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza.
Plusieurs grandes villes comme Tel-Aviv et Haïfa ont suivi le mot d’ordre de grève, annonçant la fermeture des services municipaux lundi.
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Israël et le Hamas en guerre
La colère qui succède à l’émotion. Après l’annonce de la mort de six otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza et tués « à bout portant », selon le ministère israélien de la Santé, des centaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans les rues de Tel-Aviv pour exiger un cessez-le-feu. Toute la nuit, familles d’otages, opposants à Netanyahou ou résidents de Tel Aviv ont refusé de quitter cette avenue, même face aux canons à eau des forces de l’ordre.
Ce lundi matin, une grève générale lancée par la puissante centrale syndicale Histadrout a éclaté dans tout le pays, en vue d’accroître la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza. Plusieurs grandes villes comme Tel-Aviv et Haïfa ont suivi le mot d’ordre de grève, annonçant la fermeture des services municipaux lundi. Conséquence : tous les vols à l’aéroport de Tel Aviv ont été suspendus et c’est toute l’économie du pays qui est à l’arrêt, banques, écoles et même hôpitaux.
« Un manque de détermination pour sauver les otages »
Dans la vidéo en tête de cet article, un chirurgien explique à ses patients pourquoi il ne travaillera pas ce lundi : « Nous sommes en grève. C’est un mot difficile pour nous, médecins, mais nous sommes dans une situation extrêmement difficile. Nous ne pouvons pas ne pas y participer », dit-il.
Trois des otages retrouvés morts remplissaient les conditions pour être libérés en cas d’accord. Les familles d’otages tiennent directement pour responsable le gouvernement de Netanyahou : « Et le fait que Benyamin Netanyahou ne soit pas d’accord pour faire les compromis nécessaires, c’est un manque de détermination pour sauver les otages », explique Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël en France. Pour l’heure, 101 otages israéliens, dont 35 déclarés morts, se trouvent toujours à Gaza.