c’est bas – Lors d’un point presse, la journaliste française Sonia Dridi interroge l’administration sur un crash aérien. Son échange fait le buzz et lui vaut une attaque d’une élue trumpiste, alors que le paysage médiatique américain se transforme sous Trump
« Et on en parle de l’accent de cette journaliste ? Je pense qu’on doit se débarrasser de toute la presse étrangère ! Les médias américains avant tout ! » Ce tweet de Marjorie Taylor Greene, députée trumpiste à la Chambre des représentants, vise directement Sonia Dridi, correspondante française à la Maison-Blanche.
Tout est parti d’un point presse au cours duquel la journaliste interrogeait l’administration sur la gestion des effectifs fédéraux après le crash aérien de l’aéroport de Washington. Son échange avec la porte-parole Karoline Leavitt fait rapidement le tour des médias américains, au point d’attirer l’attention de l’élue trumpiste. En quelques heures, la polémique enfle : la presse française se mobilise, des journalistes américains apportent leur soutien à la correspondante et dénoncent une attaque injustifiée, tandis que Sonia Dridi découvre l’affaire par le message d’une collègue.
.@PressSec is doing a wonderful job! Bringing sanity and common sense and throwing it in the faces of the nasty legacy media.
How about that accent from that reporter?
I think we need to throw out all the foreign press!
American media first! 🇺🇸 https://t.co/sWAqGZlvsP
— Marjorie Taylor Greene 🇺🇸 (@mtgreenee) January 31, 2025
Une Maison-Blanche qui brise les codes
Dès les premières semaines du second mandat de Donald Trump, un changement radical s’opère dans la salle de presse de la Maison-Blanche. D’emblée, la nouvelle porte-parole Karoline Leavitt, annonce une refonte des accréditations, et ouvre la porte à de nouveaux acteurs médiatiques. Contactée par 20 Minutes, Sonia Dridi explique : « Je m’attendais à ce que cette salle de presse change de visage. Et là, oui c’est clairement le cas. Dès le premier point presse, la porte-parole nous a dit : ‘On va ouvrir aux podcasteurs, aux influenceurs.’ Je ne pensai(…)
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