Près d’un mariage sur deux termine en divorce en France.
Selon l’INED, plus de 44 % des mariages terminent en divorce et dans 75 % des cas, c’est la femme qui initie la demande de divorce.
Les principaux motifs de séparation reposent sur la vie intime.
Selon une étude sur la relation conjugale et les besoins d’accompagnement des couples français, menée par le cabinet indépendant Koréis pour Coopleo.care, les Français se séparent majoritairement pour quatre raisons. La première, et loin devant ? La vie intime.
Conflit, sexualité et adultère…
Selon le sondage, 60 % des Français divorcent, se séparent ou rompent un PACS en raison de difficultés dans la vie intime. Ces difficultés peuvent être des conflits, comportements violents ou abusifs, la sexualité ou une infidélité avouée ou cachée. Selon les cabinets d’avocats L&A et JPT, spécialistes du divorce par consentement mutuel en ligne, l’adultère est d’ailleurs à l’origine d’un tiers des demandes de divorce. Malgré la banalisation de l’adultère, la fidélité reste un des fondements du couple.
Parmi les autres motifs de séparation, l’étude relève également la gestion du quotidien (41 %), les questions de parentalités (26 %) et des difficultés dans la vie professionnelle.
Un impact plus important sur les femmes
L’âge moyen du divorce constaté chez les femmes est de 44 ans, et de 42 ans chez les hommes. En revanche, si l’on prend en compte les PACS, concubinage ou relation de très longue durée, l’âge moyen de la séparation passe à 33 ans. (31,7 ans pour les femmes et de 33,8 ans pour les hommes). Qu’importe la forme que prend le couple, l’impact de la séparation reste douloureux. En effet, selon l’étude, 19 % des répondants déclarent que la séparation a été extrêmement difficile pour eux. Elle influe notamment sur la santé mentale, la confiance en soi et dans l’autre, mais aussi le bien-être personnel et le niveau de vie. Et ce sont surtout les femmes qui souffrent de la séparation.
D’après les données de l’INSEE, la séparation engendre une perte de niveau de vie de 22 % pour les femmes contre 3 % pour les hommes. Les mères seules avec des enfants connaissent, quant à elles, plus de difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle. « Le divorce est en fait le révélateur de la fabrique à pauvreté qu’est le mariage pour les femmes… Ce qu’on voit, c’est qu’il y a une série de facteurs, notamment sociaux et juridiques, qui conduisent les femmes à s’appauvrir », expliquait Floriane Volt dans une note de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes. En plus de la détresse matérielle, il y a la détresse sentimentale. Car, une fois le deuil de la séparation passée, les femmes (et notamment les mères) ont deux fois moins de chance de trouver un nouveau partenaire… contrairement aux hommes.