mardi, octobre 8

Une élève a été placée en garde à vue lundi soir soupçonnée d’avoir giflé une enseignante de son lycée à Tourcoing (Nord) qui lui aurait demandé de retirer son voile qu’elle venait de revêtir au moment de quitter l’établissement, a-t-on appris mardi de source policière.

Cette enseignante en sciences techniques médico-sociales du lycée Sévigné aurait demandé à cette élève de retirer son voile religieux dans la cour de l’établissement, a indiqué cette source à l’AFP, mais la lycéenne, qui s’apprêtait à sortir, aurait refusé.

L’élève aurait alors giflé sa professeure qui aurait répliqué par une gifle, selon la source policière, selon qui l’élève lui aurait ensuite porté plusieurs coups.

L’élève majeure, inconnue des services de police, aurait ensuite pris la fuite. Elle a été interpellée à son domicile à 18H40 et placée en garde à vue.

Selon Jean-François Carémel, secrétaire académique du SNES-FSU Lille, qui confirme l’agression, une plainte a été déposée par l’enseignante.

« Un mesure conservatoire a d’ores et déjà été prise à l’encontre de l’élève en cause pour lui interdire l’accès à l’établissement jusqu’à réunion de son conseil de discipline », a indiqué la ministre de l’Éducation Anne Genetet.

« J’ai demandé à ce que des sanctions disciplinaires très fermes soient prononcées compte tenu de la gravité des faits », a-t-elle ajouté, précisant qu’une « équipe mobile de sécurité » avait été déployée sur place mardi matin par le rectorat.

« L’École de la République ne laissera passer aucune atteinte à ses principes et à ses valeurs. Nous ne transigerons jamais. Je ne laisserai rien passer », a ajouté la ministre.

« Je veux apporter tout mon soutien à cette enseignante de Tourcoing qui, alors qu’elle faisait simplement respecter la laïcité – notre bien commun – a été frappée par une élève », a réagi l’ancien ministre de l’Intérieur et élu de Tourcoing Gérald Darmanin.

« Tout le monde doit soutenir nos enseignants et condamner cette violence contre la République elle-même », a ajouté le député.

« Tout mon soutien à l’enseignante agressée », a réagi le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, « la laïcité est un des piliers de l’école de la République, elle ne se négocie pas ».

mca-zl-asm/pta

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