En Géorgie, un grand rassemblement aura lieu mercredi 1er janvier devant le Parlement. Les opposants au régime pro-russe au pouvoir appellent à une nouvelle mobilisation. Déjà deux mois de contestation qui pèse aussi sur le secteur économique et particulièrement sur le tourisme.
Avec notre envoyé spécial à Tbilissi, Julien Chavanne
Meriko Gubeladze nous accueille dans son restaurant de Tbilissi. Dans l’assiette, elle propose une cuisine géorgienne revisitée. Mais en salle, la plupart des tables sont inoccupées. « Avec ce qui se passe en ce moment, on lutte pour survivre », explique-t-elle.
La crise politique et les positions anti-occidentales du pouvoir font fuir les touristes étrangers. « En temps normal, on devrait être plein pendant les fêtes. Mais cette année, on a 70% de clients moins… », constate la restauratrice. Meriko arrive encore à payer les employés de ses trois restaurants. Mais pour combien de temps ? C’est tout ce secteur, vital pour la Géorgie, qui est menacé.
Tamuna Tandachvili travaille pour les entreprises du tourisme. Elle explique qu’« en deux semaines, près de 5 millions de lari (soit 1,7 million d’euros) ont été perdus. Les annulations pour l’année prochaine sont passés de 30 à 85 %. »
« Une période difficile nous attend »
Les investisseurs et les partenaires, eux aussi, prennent le large. Iva Chkonia est député de l’opposition. Il représente des PME de la distribution.
Plus de 600 entreprises, des grands groupes comme McDonald’s ou Spar, ont déjà pris position pour appeler à de nouvelles élections.
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