Ces commémorations des 80 ans de la guerre mondiale ont été placées, comme les éditions précédentes, sous le signe de la filiation directe avec la guerre russe en Ukraine. Mais Vladimir Poutine a aussi pris soin de ménager chacun de ses alliés et partenaires importants du moment, et notamment la Chine, les États-Unis et la Corée du Nord.
De notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri
Sur la place Rouge aux côtés de Vladimir Poutine étaient présents ses alliés du moment, de l’Asie à l’Afrique en passant par l’Amérique latine, mais le Kremlin n’a quasiment pas pu élargir. Pour célébrer les 80 ans de la victoire contre l’Allemagne nazie, aucun représentant – ou presque – des alliés de l’époque à l’ouest, à l’exception notable, parmi les membres de l’Union européenne du Premier ministre slovaque, n’étaient présents.
Depuis le début de la guerre, jamais le petit écran russe ne s’est montré aussi déterminé à vouloir démontrer que la Russie n’est pas isolée. Une présentatrice de la télévision d’État a ainsi comparé les tribunes et le défilé au sommet des Brics à Kazan. Et tant pis, si, en réalité, le cercle était vraiment bien moins large – le Premier ministre indien Narendra Modi était par exemple absent -. Pour le pouvoir, il fallait montrer à l’opinion public le plus de dirigeants possibles,« malgré l’ignorance de l’ouest », a ainsi insisté un commentateur, « le centre de la diplomatie est au Kremlin ».
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