mercredi, octobre 9

D’après nos informations, un vol Air France a survolé l’Irak au moment où l’Iran frappait Israël, le 1ᵉʳ octobre dernier.
« Une enquête doit être menée », affirme sur LCI Laurent Veque, membre du bureau du Syndicat national des pilotes de ligne, qui estime que « la direction de la sûreté des vols est responsable ».

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Un vol Air France proche des missiles. Selon les informations de LCI , le vol Air France AF662, parti de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle le 1ᵉʳ octobre dernier à destination de Dubaï, a survolé l’Irak au moment où l’Iran envoyait des missiles sur Israël . Or, le couloir aérien irakien, qui n’était pas encore fermé, se situe juste entre l’Iran et Israël. D’après une source proche du dossier, le contrôle aérien irakien aurait même souhaité « bonne chance » à l’équipage du vol.

« La confiance est rompue »

« Les faits sont établis », confirme sur LCI Laurent Veque, membre du bureau du Syndicat national des pilotes de ligne, section Air France (voir vidéo en tête de cet article). « D’autres avions d’Air France ont bien été informés de l’imminence de l’attaque et donc de la fermeture du corridor irakien pour les compagnies occidentales, mais pas ce vol », déplore-t-il. « Comment cela se fait-il ? C’est incompréhensible. Le risque de déclenchement des hostilités était connu avant l’entrée de l’avion dans cette zone. Une enquête doit être menée. »

La direction d’Air France , elle, affirme que l’avion « survolait le sud de l’Irak quand l’attaque iranienne a débuté », et « a quitté l’espace aérien du pays peu avant 17h », heure universelle, indique-t-elle à TF1-LCI. « L’espace aérien irakien n’a été officiellement fermé par les autorités locales qu’à 17h56. » Pas de quoi satisfaire le Syndicat. « Le risque étant connu, il est impossible de le prendre », conteste Laurent Veque. « Pour nous, la direction de la sûreté au sein de l’entreprise est entièrement responsable. Elle a demandé à des avions de faire demi-tour, et pas à celui-là. »

« Pour nous, la confiance est rompue », poursuit-il. « La confiance que nous devons à nos passagers et au personnel naviguant est non négociable. Nous attendons des réponses claires de l’entreprise. » D’autant que cet événement n’est pas forcément une première. « Il y a peut-être eu un précédent » en avril dernier, indique le membre du Syndicat national des pilotes de ligne. « Nous demanderons que toute la lumière soit faite. Il est impossible que des mesures ne soient pas prises immédiatement. »


I.N

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