Trois singes dorés ont intégré le ZooParc de Beauval ces dernières semaines.
C’est la première fois que la Chine prête cette espèce emblématique à un pays étranger.
En exclusivité, une équipe de « Sept à Huit Life » a pu suivre les coulisses de cette opération mêlant défense de la biodiversité, diplomatie et business.
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Sept à huit
L’événement est historique. Le zoo de Beauval a accueilli début avril trois singes dorés, âgés de 4 ans, en provenance de Chine. Cette espèce, classée en danger d’extinction et qui vit normalement dans les montagnes, représente un véritable trésor national offert à la France. Une équipe du magazine « Sept à Huit Life » a pu suivre en exclusivité l’arrivée et l’adaptation de ces animaux dans leur nouveau lieu de vie, un reportage diffusé ce dimanche 11 mai sur TF1, à retrouver dans la vidéo en tête de cet article et sur TF1+.
On a un trésor national entre les mains
On a un trésor national entre les mains
Soigneuse au zoo de Beauval
Le dispositif déployé à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle était digne des plus grands chefs d’État. Mais ce matin-là, les vedettes étaient plutôt trois singes à la tête bleue, transportés chacun dans une petite cage. Leur pelage roux si reconnaissable, qui leur permet de survivre par -20°C, en fait des primates admirés du grand public. Les services de douane, les forces de l’ordre mais aussi Rodolphe Delord, le directeur de Beauval, attendaient donc leur arrivée avec impatience.
Il a ensuite fallu les acheminer jusqu’au zoo, à Saint-Aignan (Loir-et-Cher), à 250 km de l’aéroport. Après avoir été escortés par sept motards et deux véhicules de la gendarmerie, les singes dorés, nommés Jindou, Jinbao et Jinhua comme l’ont décidé les internautes, ont été accueillis par les soigneurs animaliers. « On a un trésor national entre les mains et on en a conscience », confient deux membres de l’équipe, s’avouant un peu stressées. L’un de leurs homologues chinois a lui aussi fait le déplacement pour aider les équipes françaises à s’occuper des singes.
Les premiers visiteurs conquis
Pour des questions sanitaires, ils ont été placés en quarantaine pendant un mois. Seuls des professionnels peuvent les approcher pour les nourrir ou vérifier leur état de santé. Une étape capitale alors que les trois spécimens « restent la propriété du gouvernement chinois », rappelle au micro de TF1 Rodolphe Delord. Pour les faire venir jusqu’en France, le zoo de Beauval, ouvert en 1980, a dû débourser une somme « très importante » qui reste secrète, mais qui est destinée à la protection des forêts asiatiques. Emmanuel Macron et Xi Jinping avaient personnellement conclu cet accord diplomatique l’an dernier.
Quatre semaines plus tard, les singes peuvent enfin rejoindre leur enclos extérieur. D’abord craintif, le mâle suit peu à peu les femelles. Depuis un point d’observation en hauteur, les soigneurs chinois et français vérifient qu’ils s’adaptent bien à leur nouvel environnement : « Ce qu’on regarde, c’est leur état d’esprit, leur vivacité et surtout la vitesse à laquelle ils mangent. Pour le moment, tout est normal. » Une autre ajoute que les voir manger à toute vitesse est un « signe de très bonne santé ».
Une bonne nouvelle alors que les visiteurs n’avaient qu’une hâte : pouvoir découvrir les nouvelles stars de ce zoo qui compte déjà 35.000 animaux. Les premiers visiteurs sont déjà conquis. Avec son pass VIP à 159 euros par an, Catherine, armée de son appareil photo, a été la première à apercevoir les singes ce mercredi 7 mai. « Qu’est-ce qu’ils sont beaux ! C’est trop, trop bien. C’est vraiment un rêve qui se réalise », s’extasie-t-elle, visiblement très émue. Avec au fond d’elle, un espoir, similaire à celui des soigneurs du zoo : que les rhinopithèques de Roxellane, autre nom des singes dorés, se reproduisent pour agrandir la famille.