- Les États-Unis ont annoncé vendredi 24 octobre l’envoi du porte-avions Gerald R. Ford dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud.
- Le navire doit prêter main-forte aux opérations de Washington dans la région, présentées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine.
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Le second mandat de Donald Trump
Le dispositif monte nettement en puissance. « En soutien aux directives du président (Donald Trump) de démanteler des organisations criminelles transnationales et de lutter contre le narco-terrorisme pour défendre le territoire national, le ministre de la Guerre a ordonné au porte-avions Gerald R. Ford (…) de se rendre »
dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, annonce vendredi 24 octobre le porte-parole du ministère de la Défense américain, Sean Parnell.
Le bâtiment, plus grand porte-avions du monde, va venir « renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants »
, souligne le Pentagone. Des navires et avions étaient déjà sur place, mais l’envoi d’un porte-avions est un message sans équivoque. « Le renforcement de la présence militaire américaine dans la zone va consolider la capacité des États-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites »
, précise Sean Parnell.
Des frappes qui se succèdent
Cette annonce intervient dans un contexte particulièrement tendu dans la région. Depuis début septembre, une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux caribéennes essentiellement. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée -, toutes aux Caraïbes, sauf une dans le Pacifique. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP. La légalité de ces frappes est largement mise en doute par les experts.
Le Venezuela accuse Washington de chercher, avec ces attaques, à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro. Caracas affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines. « Les Forces armées ne permettront pas ici un gouvernement soumis aux intérêts des États-Unis »
, martèle le ministre de la Défense, Vladimir Padrino. « Plus jamais esclaves ! Nous sommes un pays libre »
, lance-t-il.




