mardi, décembre 16

Un major de police, adjoint au chef de la brigade des atteintes aux personnes au commissariat de Rouen, a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures et placé en détention provisoire, a annoncé lundi 15 décembre le parquet d’Evreux (Eure).

A la suite de témoignages de deux jeunes filles et à la découverte d’images pédopornographiques sur son téléphone, le mis en cause, âgé de 51 ans, a été interpellé par des enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), puis incarcéré, a annoncé dans un communiqué le procureur d’Evreux, Rémi Coutin.

Les deux victimes présumées étaient amies de l’une des filles du fonctionnaire mis en cause. En juin 2024, une première jeune fille âgée de 17 ans, scolarisée au Havre, avait dénoncé auprès de l’éducation nationale des agressions sexuelles dont elle aurait été victime lors de vacances à l’été 2019, quand elle avait 12 ans, « de la part d’un ami de ses parents », a expliqué le magistrat.

Le parquet général de Rouen a décidé de dépayser la procédure au parquet d’Evreux et l’IGPN a été saisie dans le cadre d’une enquête préliminaire.

« Nombreuses images » pédopornographiques

En janvier 2025, une perquisition sur le lieu de travail et au domicile du policier a conduit à la découverte de « nombreuses images à caractère pornographique ou érotique représentant des mineurs ou des personnes présentées comme telles dans son téléphone portable », a souligné Rémi Coutin.

Les enquêteurs ont retrouvé un disque dur « contenant un grand nombre de données à caractère pédopornographique issues manifestement d’une procédure judiciaire traitée par le service auquel appartenait le mis en cause, dont la présence sur ce support paraissait surprenante », a encore relevé le procureur.

En novembre 2025, une seconde jeune fille, âgée de 13 ans, a dénoncé des faits d’agressions sexuelles et de corruption de mineure « dont elle aurait été victime de la part du même fonctionnaire de police au cours des deux dernières années », d’après le procureur.

Comme la première plaignante, en tant qu’amie de l’une des filles du mis en cause, « elle se rendait régulièrement au domicile de celui-ci », a précisé le magistrat.

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Le 8 décembre, le policier a été interpellé et placé en garde à vue par les enquêteurs de l’IGPN. Il a contesté les actes rapportés par la première plaignante et admis une partie de ceux dénoncés par la seconde.

Une information judiciaire a été ouverte pour « agressions sexuelles de mineures de moins de 15 ans » et « détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel ».

Le Monde avec AFP

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