
Depuis début décembre, une série d’affaires de harcèlement sexuel éclabousse le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), déjà affaibli par des scandales de corruption impliquant des proches du président du gouvernement, Pedro Sanchez. Ce #MeToo interne, qui a mis en colère grand nombre de militantes, menace de peser lourd sur les performances électorales du parti, alors que l’Espagne s’engage dans un nouveau cycle de scrutins régionaux.
En juin, la révélation d’enregistrements audio dans lesquels l’ancien ministre des transports, José Luis Abalos, et son conseiller, Koldo Garcia, évoquaient, avec des mots crus, l’organisation de rencontres avec des prostituées avait déjà porté un premier coup au PSOE, au-delà même du vaste dossier de corruption au cœur duquel se trouvent les deux hommes.
L’affaire la plus embarrassante pour Pedro Sanchez concerne Francisco Salazar, l’un de ses anciens collaborateurs au palais de la Moncloa, le siège de la présidence du gouvernement. Ecarté, en juillet, de la direction du PSOE pour des « comportements inappropriés » à caractère sexuel, Francisco Salazar a vu les accusations ressurgir début décembre, quand plusieurs plaignantes ont affirmé, dans la presse, n’avoir jamais été contactées par le parti pendant près de cinq mois, malgré les signalements qu’elles avaient déposés.
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