mercredi, janvier 8

Un homme de 65 ans est décédé de la grippe aviaire aux États-Unis.
Il était le premier cas grave identifié dans le pays.
Cependant, le risque d’une épidémie entre humains reste faible, selon les experts.

Il avait été contaminé par des oiseaux sauvages et de basse-cour. Un homme de 65 ans est décédé de la grippe aviaire aux États-Unis, ont annoncé lundi 6 janvier les autorités sanitaires de Louisiane, précisant qu’il s’agissait d’un patient qui souffrait d’autres pathologies. Ce malade était le premier cas grave humain détecté dans le pays.

Ce malade n’aurait contaminé personne

Souffrant d’une affection respiratoire, il était en « état critique », avaient rapporté les autorités sanitaires en décembre, au moment de la médiatisation de son hospitalisation. L’enquête réalisée « n’a pas permis d’identifier d’autres cas de H5N1 ni de preuve de transmission de personne à personne. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane », a précisé le ministère de la Santé local sur son site.

C’est pourquoi il estime que le risque présenté par la grippe aviaire pour le grand public reste « faible ». Quant aux « personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs », le risque est « plus élevé ».

Une maladie qui touche aussi les jeunes en bonne santé

Depuis plusieurs mois, les États-Unis font face à une épizootie, l’équivalent d’une épidémie chez les animaux, de grippe aviaire. Le virus circule dans des élevages de volailles et dans les troupeaux de bovins et 66 cas de grippe aviaire chez l’Homme ont été détectés depuis début 2024, l’extrême majorité étant bénins et liés à des contacts connus avec des animaux infectés.

Bien qu’aucun cas de propagation entre humains n’ait été observé, le niveau de circulation du virus préoccupe les experts. « Je ne m’inquiète pas pour le citoyen moyen, mais pour les personnes qui sont en contact avec des animaux dont nous savons qu’ils peuvent être infectés », explique à l’AFP Jennifer Nuzzo, professeure d’épidémiologie à l’université Brown. Et de poursuivre : « C’est un sale virus que personne n’aimerait attraper. » Par ailleurs, souligne-t-elle, si le malade de Louisiane présentait d’autres pathologies, le cas d’un adolescent canadien hospitalisé en 2024 pour la grippe aviaire montre que des personnes plus jeunes et en meilleure santé peuvent également être lourdement affectées.

« Bien que tragique, un décès dû au virus H5N1 aux États-Unis n’est pas inattendu », ont rappelé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Les experts craignent que cette forte circulation du virus ne facilite une mutation lui permettant de se transmettre d’un humain à un autre. Certains redoutent aussi qu’il ne se mélange à la grippe saisonnière et devienne ainsi davantage transmissible.

En dehors des États-Unis, plus de 950 cas de grippe aviaire H5N1, dont la circulation explose depuis 2020, ont été signalés à l’Organisation mondiale de la Santé, et environ la moitié d’entre eux ont entraîné la mort des malades. La Chine et le Vietnam sont les deux pays les plus touchés, alors que la France n’a à ce stade recensé aucune contagion.


Zoe SAMIN Avec AFP

Partager
Exit mobile version