dimanche, décembre 29

Un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté « dans un élevage de volailles domestiques » à La Poterie-Mathieu (Eure), selon un arrêté préfectoral publié samedi 28 décembre, moins de dix jours après l’abaissement du niveau de risque national.

« Hautement pathogène », ce foyer d’influenza aviaire, détecté vendredi, nécessite « des mesures d’éradication immédiate » des volailles concernées, selon l’arrêté qui a également placé 8 communes proches en « zone de protection » et 46 autres en « zone de surveillance », confirmant une information du quotidien régional Ouest-France.

Ces deux zones forment une « zone réglementée » où les volailles « doivent être mises à l’abri ». « Seules les personnes indispensables à la tenue de l’élevage » sont autorisées à entrer dans les établissements où se situent les volailles, afin « de limiter le risque de diffuser la maladie », d’après l’arrêté.

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La France a retrouvé son statut « indemne » le 17 décembre

Le 17 décembre, le ministère français de l’agriculture avait annoncé abaisser le niveau de risque lié à la grippe aviaire à « indemne » sur le territoire métropolitain, aucun nouveau foyer ne s’étant déclaré au cours du mois précédent. Depuis août, la France était placée en risque « élevé » et l’abaissement de ce niveau de risque permettait d’ouvrir « des perspectives plus favorables pour [les] filières » d’élevage de volaille françaises.

Vingt-six pays européens ont détecté la présence de virus d’influenza aviaire sur leur territoire depuis le 1er août, selon un bulletin de la plateforme française d’épidémiosurveillance en santé animale. Le virus circule toujours chez les oiseaux sauvages en Europe, en particulier dans les couloirs de migration, selon le ministère de l’agriculture. Un premier cas grave de grippe aviaire avait par ailleurs été détecté chez l’homme aux Etats-Unis, à la mi-décembre.

L’épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux –, qui sévit des Amériques à l’Australie, a touché la France de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d’euros. Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire depuis l’automne 2023 la vaccination dans les élevages de plus de 250 canards (hors reproducteurs) à la fin de 2023. Les professionnels attendent de l’Etat qu’il maintienne sa participation – pour l’heure majoritaire – au financement de la vaccination.

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Le Monde avec AFP

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