vendredi, octobre 4

Dans un contexte marqué par la peur, deux candidats feront face au président sortant Kaïs Saïed, dimanche 6 octobre : Zouhaïr Maghzaoui, ancien député d’un parti « nationaliste arabe » et admirateur du Brésilien Lula, et Ayachi Zammel, un homme d’affaires emprisonné qui rêve de connaître le sort du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye. Portraits.

De notre correspondante à Tunis,

Un voyageur non avisé peinerait à remarquer que la Tunisie s’apprête à voter. Sur les murs, les affiches des candidats, rares et discrètes, n’attirent que peu l’attention d’une population accaparée par les difficultés du quotidien autant qu’elle semble désabusée par les déboires de la vie politique de son pays.

Elle semble bien loin la dernière présidentielle de 2019 qui affichait fièrement 26 candidats. Il semble bien loin le temps où la Tunisie, bruissant de débats du café du matin aux plateaux TV du soir, était perçue comme le laboratoire démocratique du monde arabe. Le 6 octobre, les Tunisiens qui daigneront se déplacer jusqu’aux urnes, n’auront le choix qu’entre trois noms. Malgré les décisions du Tribunal administratif autorisant trois autres candidats à se présenter, l’ISIE – l’instance en charge d’organiser le scrutin – a décidé de passer outre la loi. C’est donc une campagne entachée d’irrégularités qui s’est ouverte. Verrouillée au possible, l’élection tunisienne semble d’ores et déjà consacrer le « président sortant » en « Raïs restant ». Qui est le Kaïs Saïed de 2024 et qui lui fait face ?

■ Zouhaïr Maghzaoui

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