dimanche, octobre 13

En France, 6 à 8 % des enfants de moins de quinze ans sont concernés par des allergies alimentaires.
Une réaction allergique due à un aliment peut entraîner des symptômes respiratoires, cutanés ou digestifs.
Plusieurs solutions existent pour garantir la sécurité de votre enfant lorsqu’il est demi-pensionnaire.

Blanc d’œuf, lait de vache, arachide, poisson, crustacés, fruits à coque, céleri, fruits… La liste des aliments susceptibles de provoquer une allergie alimentaire est assez longue. En vingt ans, les allergies alimentaires ont augmenté de 300 % chez les enfants. Séverine Fernandez, médecin allergologue et présidente du Syndicat Français des Allergologues (Syfal), explique sur Franceinfo que cette augmentation constante est due à l’évolution de notre mode de vie, notamment de la transformation des aliments. 

Si votre enfant est concerné, mieux vaut l’éduquer dès son plus jeune âge afin qu’il soit capable d’énoncer clairement ce qui lui est interdit de manger. Et à la cantine, les règles doivent être bien définies afin de se prémunir contre tout risque de réaction allergique.

Qu’est-ce-que le Projet d’Accueil Individualisé ?

Depuis 1999, les établissements scolaires ne peuvent pas refuser l’accès de la cantine scolaire aux enfants présentant des allergies alimentaires. Il faut toutefois prendre des précautions. Les parents peuvent mettre en place un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) avec l’établissement scolaire de l’enfant, explique le ministère de l’Éducation nationale. 

Ce document officiel, établi à la demande des parents entre l’allergologue, le médecin scolaire et la direction de l’école, décrit le régime alimentaire de l’enfant et indique la conduite à adopter en cas de réaction allergique. Le PAI doit préciser le contenu de la trousse de secours (antihistaminique, corticoïdes…) fournie par les parents en cas de problème.

Plat de substitution ou plateau-repas préparé par les parents ?

Selon le ministère de l’Éducation nationale, les services de restauration collective peuvent proposer un plat de substitution ou des repas spéciaux aux enfants allergiques. Dans ce cas, la cantine est capable de gérer l’allergie de l’élève de manière sécurisée et le personnel est formé pour suivre les recommandations du PAI. 

Parfois, l’enfant est accueilli à la cantine tout en apportant son propre plateau-repas, affirme l’allergologue Sophie Silcret sur le site de la Caf. Cette pratique est autorisée dans le cadre d’un PAI. La famille fournit le repas, assure son conditionnement ainsi que le transport. Cette solution est souvent retenue lorsque les allergies alimentaires se révèlent trop nombreuses ou complexes à gérer par la cantine, qui ne peut pas garantir une sécurité alimentaire suffisante.

Composer son propre repas en fonction des évictions

Selon sa maturité, votre enfant peut composer lui-même son repas en fonction de ses allergies alimentaires. L’affichage INCO est une obligation d’information liée à la réglementation européenne n°1169/2011, qui impose aux établissements scolaires d’informer clairement les parents, les élèves et le personnel sur la présence des quatorze allergènes (arachides, gluten, lait, œufs…) dans les plats servis. Ainsi, votre enfant sait quels sont les plats à éviter. L’information doit être facilement accessible aux familles, notamment via un affichage sur place.


Emilie CARTIER pour TF1 INFO

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