- Aux Etats-Unis, un avion a atterri en urgence totalement automatiquement, alors que le pilote avait fait un malaise.
- Le système qui a permis cela pourrait être généralisé.
- Anicet Mbida explique cette histoire « assez incroyable » dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Suivez la couverture complète
Bonjour ! La Matinale TF1
C’est une histoire « assez incroyable »
. Le samedi 20 décembre, dans le Colorado (Etats-Unis), un avion a atterri sans l’aide du pilote, dans une véritable situation d’urgence, a expliqué Anicet Mbida dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », ce mardi 30 décembre. « C’était un avion charter régional »
, précise le journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, « qui a eu un
problème en plein vol
« .
Quelques minutes après le décollage, la cabine s’est dépressurisée, « c’est-à-dire qu’il s’est mis d’un coup à faire très froid et que les masques à oxygène sont tombés »
, détaille Anicet Mbida.
Le pilote a alors eu un malaise et n’a pas été en capacité de faire atterrir l’avion seul. Il a donc activé le système d’atterrissage d’urgence, « et le pilote automatique s’est chargé du reste »
. L’avion a alors atterri sans problèmes, une première pour ce système lancé en 2019 puis certifié en 2020 par la Federal Aviation Administration (FAA), qui n’avait été alors utilisé que dans des situations de test. Dans une vidéo montrée en plateau, on peut voir les passagers descendre indemnes du petit avion non commercial, accueillis par les pompiers.
Un système bientôt généralisé ?
Ce système d’atterrissage automatique a été spécialement conçu pour les situations où les pilotes seraient dans l’incapacité de manœuvrer l’avion, explique Anicet Mbida, qui précise qu’il se compose simplement d’un bouton dans le cockpit. « N’importe qui peut appuyer sur ce bouton-là »
, précise-t-il. L’avion prend alors les commandes tout seul pour repérer la piste d’atterrissage la plus proche, discuter par radio avec les professionnels de la piste choisie, mais aussi rassurer les passagers, en leur demandant par exemple d’attacher leurs ceintures. « Cela montre toute l’évolution du pilote automatique »
, décrit le journaliste : « Au début, il servait surtout à pallier les défaillances matérielles, désormais, il peut aussi pallier les défaillances humaines. »
Pour l’instant, ce système de dernier recours n’existe pas sur les avions de ligne, où la présence de deux pilotes est obligatoire, précisément dans le cas où l’un d’entre eux serait en incapacité de gérer les commandes. Mais plusieurs problèmes de pénurie de pilotes et de réductions de coûts dans les compagnies aériennes pourraient pousser certains à réfléchir à « certifier les avions pour un pilotage en solo »
, estime Anicet Mbida. Dans ce cas, s’il y a un problème, ce serait le personnel de bord qui pourrait appuyer sur le bouton « atterrissage automatique ». Une possibilité « assez effrayante »
pour certains journalistes en plateau, qui soulignent une certaine défiance générale envers la technologie. « C’est assez paradoxal »
, pour Anicet Mbida, qui souligne : « les accidents d’avion sont généralement dus aux erreurs humaines ou à des personnes qui ont cherché à faire crasher un avion »
.




