samedi, septembre 28

En septembre 2011, Arnaud Lepage, 19 ans, est venu fêter l’achat de sa voiture avec des amis au Calypso, discothèque de Beauvais (Oise).
À la sortie de la boîte de nuit, le jeune homme a été frappé par un videur.
Ramené chez lui par ses amis, il a été retrouvé mort le lendemain.

Une soirée qui se voulait festive et qui a viré au drame. Ce samedi, la cour d’assises de Beauvais a condamné un vigile de 42 ans à un an de prison ferme pour avoir tué à coups de poings un jeune homme ivre devant une discothèque de Beauvais, 13 ans après les faits.

Après plus de quatre heures de délibéré, la cour d’assises a rendu son verdict dans la nuit de samedi et reconnu Azelarab A. coupable de violences ayant entraîné la mort d’Arnaud Lepage et de non-assistance à personne en danger. Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont quatre assortis assortis d’un sursis probatoire. La partie ferme s’effectuera sous bracelet électronique. Sa peine a été assortie de soins psychologiques. Il a également été condamné à indemniser les victimes. 

Mort pour un verre cassé ?

Fin septembre 2011, Arnaud Lepage, 19 ans, était venu fêter l’achat de sa voiture avec des amis au Calypso, où les rixes étaient alors récurrentes. Selon ces derniers, pour un verre cassé, Arnaud Lepage a été frappé au visage par le videur, qui lui a asséné une claque et a cogné sa tête contre une porte métallique, a rappelé l’avocat général dans sa plaidoirie.

Déposé à l’aube par ses amis dans le foyer de jeunes travailleurs où il habitait, il a été retrouvé mort dans son lit le lendemain, le 24 septembre 2011. Il est décédé d’une hémorragie interne consécutive à un traumatisme crânien, l’autopsie ayant fait état d’une fracture du crâne.

L’accusé clame son innocence

Comme depuis 13 ans, l’accusé a clamé son innocence tout au long d’une semaine de procès, évoquant une chute de la victime en raison de son ébriété – une version infirmée par les expertises médicales. L’avocat général avait réclamé 12 ans de prison avec incarcération immédiate, rappelant le parcours émaillé de violences et menaces de mort de l’accusé, un boxeur de 1,87 m et de près de 130 kilos à l’époque des faits.

Le gérant de la discothèque a été relaxé, et son fils, physionomiste, a été condamné à trois ans assortis d’un sursis probatoire de deux ans pour non-assistance à personne en danger. Le parquet avait requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis contre les deux hommes « plus préoccupés par la réputation de la discothèque » que par le sort de la victime, a pointé l’avocat général. 

Deux des quatre amis « qui devaient tout faire et qui n’ont rien fait », selon le parquet et qui répondaient également du chef de non-assistance à personne en danger, ont été condamnés à un an de prison avec un sursis probatoire de deux ans.

Le parquet avait requis contre ses quatre amis deux ans avec sursis.


A.S avec AFP

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