Avec notre envoyé spécial à Odessa, Théo Renaudon
En Ukraine, alors que les infrastructures énergétiques du pays — et notamment de sa capitale, Kiev — ont été visées mardi 25 novembre par des frappes russes qualifiées de « massives » par les autorités, Odessa connaît une situation inédite. Depuis 2022, la ville n’avait encore jamais subi de telles coupures : jusqu’à vingt heures sans électricité par jour.
Sur la terrasse d’un café du centre-ville, un imposant générateur tourne à plein régime. De quoi faire fuir une partie de la clientèle. « On l’a allumé dès que l’électricité a été coupée, depuis 17 heures jusqu’à maintenant. Parfois, on l’utilise 10 heures par jour », explique Nikita, employé du café.
Mais cette solution a un prix : « Oui, ça coûte cher ! Il faut sans arrêt rajouter de l’essence. Parfois, ça monte jusqu’à 100 euros par jour. Le bruit nous donne mal à la tête… et l’odeur d’essence, c’est tous les jours ».
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Un marché en plein essor
Dans les magasins spécialisés, les générateurs partent comme des petits pains. « On en vend beaucoup plus. Les temps sont durs. Il faut se préparer à l’hiver. Tout le monde en veut : des particuliers, des entreprises. Tout le monde veut de la lumière ! »
Devant une vitrine, plusieurs passants se renseignent. L’un d’eux, patron d’un café, raconte : « J’en ai déjà un, mais j’en cherche un nouveau. Pour l’instant, c’est la solution la plus abordable. Les panneaux solaires, c’est beaucoup plus cher. Mais bon, il faut bien passer par là ».
Pour l’heure, les prix des générateurs n’ont pas augmenté depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
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