Avec notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze
En cette fin d’année, Moscou multiplie les incursions dans les zones frontalières du nord de l’Ukraine, dans les régions de Soumy et de Kharkiv. Selon des observateurs internationaux, le but de ces opérations très localisées semble être de promouvoir l’idée d’un effondrement du front nord ukrainien, afin de pousser Kiev à accepter les demandes russes lors des négociations. Ceci, alors que l’armée russe est toujours tenue en échec dans la région de Kharkiv à Kupyansk, ville que Vladimir Poutine avait annoncée encerclée avant la visite surprise de Volodymyr Zelensky, à moins d’un kilomètre des troupes russes il y a quelques jours, et à Pokrovsk, dans la région de Donetsk, où les combats urbains font toujours rage.
Dans la région de Soumy, suite aux incursions, Kiev dénonce également la déportation de plus d’une cinquantaine d’habitants du village frontalier de Hrabovske, emmenés de force dans un camp de filtration russe, où tout Ukrainien est longuement interrogé, souvent torturé s’il ne fait pas allégeance à Moscou, puis déporté vers un camp de travail en territoire russe ou occupé. Tout déplacement forcé de population constituant une violation du droit international, l’Ukraine appelle, une nouvelle fois, ses alliés ainsi que les organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme à réagir.
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