lundi, octobre 21

L‘Ukraine revient – un peu – dans les conversations. Il a fallu que son président se déplace à Bruxelles auprès des Vingt-Sept puis à l’Otan et nous rappelle qu’une guerre ravage toujours un pays européen. Il l’a dit clairement : la situation dans le Donbass est difficile, la Russie pilonne des infrastructures civiles dans tout le pays et l’Ukraine a besoin que nous l’aidions davantage. Les dirigeants américain, allemand, britannique et français se sont réunis à Berlin pour en « discuter ». La question qui se pose est : que voulons-nous vraiment ?

Depuis deux ans, il serait injuste de dire que l’Occident est resté inactif. Nous avons apporté à Kiev une aide militaire et financière précieuse. En ce moment même, une brigade ukrainienne se forme en France. Tout cela mérite d’être salué.

De leur côté, les Ukrainiens n’ont pas failli et ont surpris le monde. Vladimir Poutine pensait prendre Kiev en trois jours, il en est loin. Il s’est beaucoup trompé, mais peut-être moins que nous. En 2015, nous avons cru aux accords de Minsk et à la parole de Vladimir Poutine, qui n’avait pourtant pas respecté le mémorandum de Budapest par lequel l’Ukraine renonçait aux armes nucléaires stationnées sur son sol contre le respect de son intégrité territoriale. Nous n’avons donné aucune garantie de sécurité à un pays privé de sa dissuasion et amputé. Nous avons sous-estimé les préparatifs de l’agression militaire de 2022, puis la capacité de résistance de l’armée ukrainienne.

Partager
Exit mobile version