Le service de sécurité d’Ukraine (SBU) a revendiqué, vendredi 19 décembre, une attaque sans précédent contre un pétrolier de la flotte fantôme russe au large de la Crète. C’est la première fois qu’un navire est attaqué par des drones en haute mer, à 1 400 kilomètres du territoire ukrainien. Le SBU a diffusé un montage vidéo de trente-cinq secondes montrant le déroulé de l’attaque. Les images en noir et blanc, apparemment filmées par une caméra thermique, montrent un ou plusieurs drones larguant des bombes sur le pont du Qendil. Plusieurs explosions apparaissent à l’image, mais il est difficile de les comptabiliser à cause du montage, certaines pouvant avoir été montré plusieurs fois sous divers angles. Il n’est pas possible d’apprécier les dommages subis par le tanker, que le SBU présente comme « importants et [rendant le navire] inutilisable ».
Le SBU précise que l’attaque a été menée « dans les eaux neutres » par son unité d’élite « Alpha ». Selon le service de sécurité, le bâtiment était « vide et ne présente pas de risques environnementaux ». Il constitue « une cible légitime selon le droit international (…), l’ennemi [russe] doit comprendre que l’Ukraine ne s’arrêtera pas et le combattra partout dans le monde, où qu’il se trouve ». Le président russe, Vladimir Poutine, a vu derrière l’attaque « un objectif pragmatique : augmenter les primes d’assurance. Mais cela ne conduira jamais au résultat attendu (…). Une réponse de [la Russie] suivra. »
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