Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise
En Tunisie, plusieurs facteurs sont à l’origine de la démission de Noureddine Taboubi de la tête de l’Union générale tunisienne du travail. Les pressions politiques sur l’UGTT, se sont amplifiées avec des attaques devant son local en août dernier et de campagnes de diffamation sur les réseaux sociaux. L’affaiblissement sur le plan politique s’accentue également puisque le dialogue social avec le gouvernement est rompu depuis des mois. Mais c’est surtout une guerre des clans et de succession qui fait rage au sein de l’UGTT, selon plusieurs experts.
Aujourd’hui, deux clans s’affrontent, celui qui réclame la tenue d’un congrès électif en mars 2026, tandis que d’autres veulent son report à 2027. La principale raison pour ceux qui veulent le congrès au plus vite : la gouvernance de Noureddine Taboubi, qui ne fait pas l’unanimité au sein du bureau exécutif ni dans certaines branches régionales.
Cette démission juste avant la grève générale risque de diviser encore plus la centrale, déjà affaiblie, et d’impacter la mobilisation prévue pour le 21 janvier. Une décision qui profite donc au pouvoir, selon le politologue Mohamed Dhia Hammami. Selon les protocoles de la centrale, la démission n’est pas effective immédiatement. Elle doit être examinée et validée par les instances de la centrale sous un délai de 15 jours, pendant lesquels le secrétaire général peut encore choisir de se rétracter.
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