samedi, octobre 26

À dix jours de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump et Kamala Harris jettent leurs dernières forces dans la bataille.
Alors que les sondages annoncent les deux candidats très proches, le vote pourrait dépendre des électeurs encore indécis.
Certains sympathisants républicains de longue date, qui ne reconnaissent plus dans la ligne adoptée par leur parti, pourraient également faire la différence.

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L’élection présidentielle américaine 2024

On entre dans la dernière ligne droite. Dans dix jours, les Américains seront confrontés à l’un des choix les plus importants de leur histoire et devront trancher dans les urnes entre Donald Trump et Kamala Harris. Et pour l’heure, rien n’est joué, les deux concurrents restant au coude à coude dans les sondages. Au moment du dépouillement, chaque voix va compter. 

Dans ce contexte, une frange particulière d’électeurs pourrait peser de tout son poids dans le résultat : ces sympathisants républicains qui décident de ne pas donner leur voix à celui qui incarne leur parti lors de ce scrutin. Andrew Benbow est passionné de politique. Il a même ouvert un bar sur ce thème. Et pour l’élection à venir, il a fait son choix : il ne votera pas pour le candidat de son parti. « Je ne crois pas que Donald Trump soit un bon président. Il a fait du mal au peuple américain. Notre pays est sur une pente glissante à cause de l’extrémisme de certains électeurs », dénonce ce propriétaire du bar « Political Pattie’s » à Washington D.C. 

Beaucoup ne se reconnaissent plus dans les Républicains

Sarah Longwell

Même si une large partie des adhérents s’est ralliée à la ligne trumpiste, les défections sont de plus en plus nombreuses… et organisées. Un mouvement, « Republican voters against Trump (nouvelle fenêtre) » [« Les électeurs républicains contre Trump », en français], s’est même structuré et multiplie les actions en amont de la grande échéance du 5 novembre. Cette organisation a réussi à lever plus de 40 millions d’euros dans l’unique but de faire battre l’ancien pensionnaire de la Maison-Blanche. « Beaucoup de Républicains ne votent plus pour ce parti depuis longtemps, car il est devenu trop trumpiste. Trump a pris en otage ce parti et beaucoup ne s’y reconnaissent plus », affirme Sarah Longwell, la fondatrice de ce mouvement.

Des dizaines de bénévoles, parfois venus de l’autre bout du pays, sont prêts à aller convaincre d’autres citoyens de donner leur voix à Kamala Harris. C’est le cas de Bob Austin, un avocat, qui témoigne au micro de TF1. « J’ai commencé à être déçu avec la gestion de Trump de l’Ukraine et ensuite la gestion du Covid. Il prenait ça à la légère alors que j’avais des proches qui mouraient. Après sa tentative pour faire inverser les résultats de l’élection, je me suis dit, il représente un danger pour notre pays », martèle l’intéressé. 

Pour arriver à leurs fins, les militants multiplient les actions coups de poing et les canaux de communication : des panneaux en bord de route « J’ai voté Trump, je voterai Harris », des publicités à la télé, « C’est un charlatan, une arnaque, il est inapte à gouverner », et des comptes actifs sur tous les réseaux sociaux. Plusieurs personnalités modérées ou centristes se mobilisent aussi, à l’instar de l’ancien vice-président Mike Pence (nouvelle fenêtre), qui refuse de soutenir l’ancien chef de son administration. Une poignée d’élus et responsables de toute envergure prennent un chemin similaire. 

Face à ces critiques, l’ancien chef d’État reste imperturbable, fort de sondages qui le donnent toujours au coude-à-coude avec sa rivale démocrate. « Les gens qui ne me soutiennent pas, c’est une toute petite minorité », assure-t-il. C’est peut-être le cas, mais cette minorité pourrait aussi faire pencher la balance le 5 novembre prochain… 


La rédaction de TF1info | Reportage : Axel MONNIER, Alexandra POUPON, Alec KESSENER

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