mardi, avril 1

Vous les utilisez forcément, mais connaissez-vous les petites particularités des stylos Bic ?
On vous dit tout sur les secrets de la marque désignée pour la première fois comme la préférée des Français.

Suivez la couverture complète

Le 13H

Cela fait 75 ans qu’on mordille son capuchon et qu’on fait sauter son bouchon en plastique : la pointe Bic, née dans une petite usine de Clichy, renferme les souvenirs de plusieurs générations d’écoliers. « Les quatre couleurs, c’était pratique, au moins ça ne prenait pas de place », se souvient un jeune homme dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus. Gage de sa notoriété, BIC est aujourd’hui propulsée marque préférée des Français, selon l’enquête annuelle menée par OpinionWay. Avec onze places gagnées en un an, elle devient ainsi la première marque non alimentaire à obtenir cette distinction depuis la création du classement il y a quinze ans.

Une success-story familiale qui a débuté grâce au trait de génie d’un homme : Marcel Bich. En 1950, il perfectionne l’invention du Hongrois Lazlo Biro et commercialise le stylo jetable à grande échelle. C’est la naissance du stylo Cristal, dont le capuchon est toujours de la même couleur que l’encre. Il connait un succès vertigineux, avec plus de 100 milliards d’exemplaires vendus depuis sa création. Personne ne peut s’en passer, et surtout pas la papeterie de Bernard Benady à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Dans ses rayons, il en a depuis 50 ans. « Ils sont vendus à 50 centimes, c’est-à-dire à la portée de n’importe quel consommateur », souligne-t-il. Et ce tarif n’a jamais changé. 

Les petits trous du BIC Cristal

Une gageure quand on sait qu’il faut neuf jours pour fabriquer la bille d’un stylo sur les dix jours que nécessite sa production. Car il faut que cette bille soit parfaitement ajustée au réservoir pour que l’encre ne fuie pas. La légende raconte que l’industriel a eu cette brillante idée en poussant sa brouette dans son jardin. « En voyant une brouette et le sillage que fait sa roue, il s’est dit que c’était le mouvement parfait de la bille qui va déposer l’encre. C’est le nerf de la guerre, le moteur du stylo. Il y a aussi la pointe qui tient le stylo et qui assure que la bille ne parte pas, et la cartouche qui contient l’encre dont la fluidité, la viscosité va être parfaite pour que votre stylo ne coule pas », détaille une responsable de la communication de la marque auprès de TF1Info. Elle n’en dira pas plus, secrets de fabrication oblige. 

Une quête de perfection qui aura même conduit Bich à utiliser des outils d’horlogerie suisse de haute précision pour la fabrication de ses stylos-bille. Pas chers, mais aussi durables. Selon la marque, il est possible d’écrire une phrase longue de 3 km avec un Bic Cristal (soit plus de 200 pages). Encore faut-il en avoir le courage. Il a aussi ses petits secrets, comme ce trou au milieu du stylo. Un appel d’air qui permet de faire couler l’encre. 

Le BIC Cristal, une pièce de musée

À l’appui de ses innovations techniques et ergonomiques du stylo (hexagonal au lieu d’être cylindrique pour une meilleure prise en main et transparent), la société va lancer de grandes campagnes de communication pour assurer son succès. Symbole de ces campagnes, en 1960, le célèbre affichiste Raymond Savignac créé le personnage de l’écolier à tête de bille, qui est encore aujourd’hui l’emblème de la marque pour tous ses produits. À l’époque, c’est pourtant un paradoxe, puisque le stylo à bille est interdit jusqu’en 1965 dans les trousses des écoliers.

En outre, le BIC Cristal a les honneurs des musées : le MoMA de New York et le Centre Georges Pompidou à Paris l’ont intégré à leur collection permanente.

La petite boule du 4 couleurs n’a plus de secret

L’autre objet emblématique, c’est bien sûr le 4 couleurs qui, lui, peut écrire jusqu’à six kilomètres. « Il est né en 1970 d’un constat pratique : on a quatre stylos, pourquoi on n’en aurait pas un qui fait les quatre », indique la responsable de la marque. Il n’a presque pas changé. Mis à part la petite boule qui le surmonte qui est devenue creuse pour éviter l’étouffement en cas de mordillage trop intense. « Ça économise de la matière, mais ça permet aussi de faire passer un petit cordon au milieu pour ceux qui ont besoin de l’accrocher », précise-t-elle. À l’occasion de ses 50 ans en 2020, BIC a révélé que cette invention avait pour fonction première dans les années 70 de permettre de composer plus facilement le numéro de ses correspondants sur les téléphones à cadran. Tout simplement. 

Encore aujourd’hui, le 4 couleurs connait un succès considérable, notamment auprès des professions médicales. « Si vous allez dans un hôpital, vous verrez, les infirmiers et les infirmières ont toujours plusieurs quatre couleurs dans la poche de leur blouse. C’est aussi un objet publicitaire qui est assez convoité », note la responsable de la communication. De plus, le 4 couleurs a ses collections annuelles et ses éditions limitées : métallisé, velours… Cette année, BIC vient de dévoiler son 4 Couleurs Smooth, avec une encre nouvellement développée qui offre une expérience d’écriture jusqu’à 40% plus fluide.

Autre atout de la marque qui a permis de gagner le cœur des français, 80% de ses stylos sont fabriqués en France, dans l’usine de Montévrain située en Seine-et-Marne. Et cette popularité est telle que BIC a sa propre collection d’art moderne, BIC Art, avec plus de 250 œuvres d’artistes du monde entier. Toutes ces créations ont un point commun : elles sont réalisées avec des stylos à bille.

Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Guillaume BERTRAND, Louise LE BRAS et Aryel CAMUS

Partager
Exit mobile version