Ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson a été mis en examen pour trafic d’influence ce jeudi.
Il est soupçonné d’avoir facilité des demandes de visas et de naturalisation en échange avec des places pour des matches du PSG.
La justice se demande également s’il n’a pas accordé des faveurs fiscales au club dans le cadre du transfert de Neymar en 2017.
Il a été entendu ce jeudi pendant de nombreuses heures par un juge d’instruction financier parisien. L’ancien vice-président macroniste de l’Assemblée nationale Hugues Renson, député de Paris de 2017 à 2022, a été mis en examen à Paris pour trafic d’influence et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d’avoir œuvré à des décisions politiques favorables au PSG en échange de billets de match ou autres récompenses du club.
Le nom de Hugues Renson, ainsi que celui d’une ex-conseillère de la cellule sports de l’Élysée, Charlotte Casasoprana, sont apparus dans cette enquête lors de l’« extraction des données du téléphone portable » de l’ancien directeur de la communication du club Jean-Martial Ribes, indiquait l’IGPN dans un rapport daté de novembre 2023 consulté par l’AFP.
Le dossier Neymar en question
D’après ces échanges téléphoniques, le directeur de la communication du PSG sollicitait des interventions du député pour obtenir, entre autres, des « facilitations de visas ou de naturalisations », tandis qu’Hugues Renson demandait et obtenait régulièrement des places pour des matches du PSG.
Le nom de l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale apparaît également dans l’enquête sur des soupçons de faveur fiscale accordée au club parisien lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar en 2017, qui fait l’objet depuis début 2024 d’une procédure distincte.
La justice se demande si Hugues Renson, actuellement secrétaire général d’EDF Hydro, a tenté d’obtenir du gouvernement des avantages fiscaux pour le PSG lors du transfert pour 222 millions d’euros, le plus cher de l’histoire, de la superstar brésilienne dans le club de la capitale.