jeudi, décembre 25

  • Les recettes des forfaits post-stationnement sont en forte augmentation, notamment avec l’arrivée des voitures « sulfateuses à PV », souligne une étude d’Autoplus.
  • Un pactole pour les villes, à qui va la majorité de cet argent.
  • Illustration du JT de TF1 à Bordeaux.

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Le 13H

À peine garée dans le centre-ville de Bordeaux, Marie sort son téléphone et paie son stationnement via une application. « Je n’ai pas envie d’avoir une amende qui va me coûter trois ou quatre fois le prix », confie cette habitante dans le reportage du JT de TF1 ci-dessus. Et elle l’assure : dans la principale ville de Gironde, les punitions sont fréquentes.

Selon une étude d’Autoplus, à Bordeaux, les recettes des forfaits post-stationnement (FPS), l’autre nom donné aux contraventions, ont augmenté de 459%, jusqu’à atteindre 4.749.629 euros en 2024. Et la progression est générale : à Paris, qualifiée d’« eldorado des FPS » par le magazine, les amendes ont rapporté 178.819.643 euros l’an dernier, soit une augmentation de 17% par rapport à 2023. Nice (Alpes-Maritimes) a de son côté empoché 10.054.635 euros de recettes, contre 9.334.951 euros à Lille (Nord).

TF1

L’augmentation des recettes des FPS s’explique en partie par l’arrivée des fameuses sulfateuses à PV, ces véhicules équipés de caméras capables de lire seules plus de 1000 plaques d’immatriculation par heure. Véritables bêtes noires des automobilistes, ces voitures intelligentes peuvent repérer automatiquement et très rapidement un défaut de paiement de stationnement. Pour rappel, elles vous verbalisent si vous n’avez pas payé la redevance de stationnement ou si vous dépassez le temps pour lequel vous avez payé cette redevance. Comme le souligne Autoplus, les deux tiers des 30 villes françaises dont les recettes des FPS ont été les plus importantes en 2024 font appel à ces sulfateuses à PV, qui peuvent, chacune, réaliser 240.000 contrôles par jour.

Rencontré par TF1, Saher travaille comme VTC à Bordeaux, et reçoit pas moins de deux amendes par mois. « Ces voitures, il y en a beaucoup, ça passe tout le temps et plusieurs fois dans la journée », affirme-t-il, estimant que ces véhicules « ne savent pas reconnaître celui qui est là pour deux secondes, celui qui s’est garé par urgence, celui qui part ou celui qui avait payé avant ». « Tout le monde prend », déplore le VTC.

Et le montant des amendes a doublé depuis qu’il est géré directement par Bordeaux : les automobilistes sanctionnés peuvent ainsi payer jusqu’à 35 euros. Des bénéfices qui profitent à la métropole. « Des communes peuvent tout à fait utiliser ce budget à des dépenses autres que celles qui servent au financement de la récolte, mais également à la police municipale. Elles ont toute liberté d’utiliser cet argent comme bon leur semble », explique Yann Guillot, expert automobile, face à la caméra de TF1. En France, entre forfaits post-stationnement et horodateurs, les recettes totales ont dépassé le milliard d’euros l’an dernier, soit quasiment deux fois plus qu’il y a dix ans.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Anaïs LEBRANCHU et François RESBEUT

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