dimanche, décembre 7

  • Un travailleur sur trois déclare entendre des sifflements ou des bourdonnements à cause de son environnement professionnel.
  • D’après le docteur Vincent Valinducq, les acouphènes apparaissent en moyenne vers l’âge de 41 ans.
  • Il nous donne des conseils dans « Bonjour ! La Matinale TF1 » pour les prévenir ?

Suivez la couverture complète

Bonjour ! La Matinale TF1

Seize millions de personnes sont concernées par les acouphènes et pour 3,7 millions de personnes… ces acouphènes sont permanents. On ne fait pas souvent le lien avec le travail, pourtant, près d’un actif sur trois dit entendre des sifflements, des bourdonnements qui sont liés à l’environnement professionnel. L’Association nationale de l’audition lance sa dixième édition de sa campagne nationale pour sensibiliser, justement, sur les effets du bruit. Ce bruit peut être perçu dans une oreille, dans les deux, parfois au milieu de la tête et survient vers 41 ans.

Les acouphènes entraînent des conséquences sur la santé et sur le travail, « parce que lorsqu’on entend toute la journée ou la nuit, ça peut perturber, ça peut empêcher de dormir et perturber le sommeil« , précise Vincent Valinducq. Autres conséquences : difficultés de concentration, notamment au travail et des troubles anxio-dépressifs. Malheureusement, il n’y a pas de traitement pour guérir, parce que souvent, on ne sait pas d’où ça vient. Toutefois, il est conseillé d’aller tout de suite consulter le médecin. Pourtant, selon l’Association nationale de l’audition, il faut sept ans en moyenne avant la première consultation médicale. Cette consultation est très importante, car elle permet d’identifier la cause des acouphènes. « Il faut savoir que lorsqu’on vieillit, il y a la presbyacousie, on entend un peu moins bien et ça, ça peut engendrer de l’acouphène« , souligne le docteur. Là, un traitement peut être proposé. Parfois, la cause peut être de la tension au niveau des muscles et de l’articulation temporo-mandibulaire. Dans ce cas, on peut proposer de la kinésithérapie et des séances pour détendre tous ces muscles.

Parfois, il est possible de proposer de la thérapie cognitivo-comportementale, pour permettre au cerveau d’écouter un autre bruit, de se focaliser sur autre chose plutôt que sur l’acouphène qu’on peut entendre. Autre possibilité : des générateurs de bruit. « Il s’agit d’un petit appareil que l’on met, très discret, au niveau de l’oreille, qui va venir produire un bruit au-dessus de la fréquence, au-dessus de l’acouphène que vous entendez pour essayer de calmer tout ça« , nous indique Vincent Valinducq. Dernière proposition : écouter des bruits blancs (comme le vent, la pluie qui tombe, les feuilles qui bougent dans un arbre). Ces sons vont couvrir ce bruit qu’on peut entendre et donc faciliter l’endormissement car « encore une fois, il faut vraiment tout faire pour que le cerveau entende un autre bruit« .

Les réflexes à adopter pour protéger son audition

Préserver ses oreilles et son audition est primordial et il existe quelques gestes à adopter pour se prémunir des acouphènes. Tout d’abord, faire attention au bruit et au volume sonore, notamment sur le lieu de travail. « On a les bouchons d’oreille, on a les casques, mais surtout que ce soit au travail ou au festival, dans les concerts« , conseille le docteur. Il ne faut pas hésiter également à faire des pauses silencieuses parce que l’oreille est tellement soumise au bruit que cela peut être traumatique. « Dans les concerts, peut-être toutes les 30 minutes. Sortez, mettez vos oreilles au repos« .

Par ailleurs, si vous écoutez de la musique au casque ou avec des écouteurs, ne mettez pas le volume à fond, mais à la moitié du maximum et n’essayez pas de couvrir le bruit extérieur. « Souvent quand on a des oreillettes, on a envie de s’isoler de tout ce qu’on entend de l’extérieur, on augmente le volume, c’est une erreur« , explique Vincent Valinducq. Enfin, à partir de 60 ans, il est important de faire des bilans auditifs et à partir de 55 ans si l’environnement de travail est bruyant.

Sabine BOUCHOUL | Chronique : Vincent VALINDUCQ

Share.
Exit mobile version