Un homme a été tué mercredi 7 février dans la soirée dans des échanges de tirs avec la police intervenue à Noisy-le-Grand à la suite du déclenchement d’un « téléphone grave danger », dispositif de protection de victimes de violences conjugales, a appris l’Agence France-Presse de sources policières.
Peu avant 20 heures, « une femme a regardé par l’œilleton de sa porte et a vu son ex, elle a déclenché le “téléphone grave danger” », a relaté une source policière.
Au moment de leur intervention, « les policiers ont dû faire usage de leur arme administrative après avoir été la cible de tirs d’arme à feu de la part de l’auteur », selon une autre source policière.
En arrêt cardio-respiratoire, l’homme blessé par balle a été déclaré décédé dans la soirée, d’après la première source policière.
Un des fonctionnaires de la brigade anticriminalité a été blessé par balle à l’avant-bras, selon ces sources.
5 000 « téléphones grave danger » en France
« Soutien aux policiers intervenus suite au déclenchement d’un téléphone femme en très grand danger, qui ont dû riposter, après avoir été la cible de tir d’arme à feu, à Noisy-le-Grand », a déclaré sur X Laurent Nuñez, préfet de police dont dépendent les départements de petite couronne parisienne.
Le « téléphone grave danger » comprend un bouton d’appel d’urgence préprogrammé qui déclenche une intervention rapide des forces de l’ordre. Il est accordé par la justice à des femmes victimes de violences conjugales.
Le dispositif, expérimenté depuis 2009 en Seine-Saint-Denis, a été généralisé en 2014 au reste de la France, où sont aujourd’hui déployés près de 5 000 téléphones.
D’après le dernier bilan publié par le ministère de l’intérieur, 118 féminicides ont été recensés en 2022.