En 2024, les salaires augmenteront bien plus vite que l’inflation, soit en moyenne plus 4%.
Dans le même temps, l’augmentation des prix ne sera que de 2,5%.
Qu’est-ce que cela représente concrètement à la fin du mois ?
L’année 2024 s’annonce encore dans le vert, côté salaires, mais en réponse à la baisse attendue de l’inflation, les augmentations s’annoncent au même niveau, voire « en léger recul » par rapport à 2023, autour de 3,5% à 4%, selon des cabinets spécialisés. L’inflation, qui avait bondi jusqu’à 6,3% sur un an en février 2023, le plus haut niveau en France en près de quatre décennies, tend à ralentir, mais elle persiste. Pour 2024, la Banque de France a prédit qu’elle tomberait à 2,5%, l’Insee tablant sur une inflation à 2,6% sur un an en juin prochain.
Dans ce contexte, le pouvoir d’achat reste un sujet prioritaire pour les salariés. Emmanuel Macron a réclamé au gouvernement « un travail ardent » pour « permettre de mieux gagner sa vie par le travail ». Il y aura, selon lui, « un travail avec les branches qui continuent de payer sous le Smic » pour qu’elles permettent de retrouver des « dynamiques salariales ». Les branches ayant des minima sous le Smic sont régulièrement rappelées à l’ordre. Avant même la revalorisation automatique du Smic de janvier, une trentaine étaient concernées sur quelque 170 branches.
Les attentes des salariés restent fortes
Face aux attentes des salariés et à un marché de l’emploi toujours tendu sur fond de croissance atone (l’Insee table sur une croissance nulle au quatrième trimestre 2023), les entreprises maintiennent des enveloppes d’augmentation importantes, mais elles anticipent le ralentissement de l’inflation. Dans une étude publiée cette semaine, le cabinet LHH prévoit ainsi « un ralentissement » des budgets des négociations annuelles obligatoires (NAO) avec « un budget médian d’augmentation de 3,6% ». Autrement dit, la moitié des augmentations seront au-dessus de ce seuil, l’autre en dessous. Ces intentions, qui « esquissent un léger recul » par rapport à 2023, sont « en réponse à la baisse progressive de l’inflation », note le cabinet de ressources humaines. Même si « les attentes des salariés en matière de rémunération restent fortes ».
Interrogés sur le niveau d’augmentation générale des salaires souhaité pour 2024, les salariés citent une moyenne de 12%, selon une étude pour le cabinet Syndex publiée mardi. Mais les mêmes anticipent une augmentation réelle moyenne bien moindre, de 4%, ce qui correspond peu ou prou au chiffre anticipé par les chefs d’entreprise (3,6%). Plus d’informations dans la vidéo en tête de cet article.