À l’approche des élections législatives du 10 mars, des milliers de personnes ont manifesté samedi 27 janvier dans une vingtaine de villes du Portugal pour dénoncer la crise du logement et réclamer des solutions.
Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy
En moins d’un an, c’est la troisième manifestation qu’organise le collectif un Logement pour vivre. Cette fois, c’est une vingtaine de villes qui sont associées au mouvement, alors que plus d’une centaine d’associations sont regroupées au sein de ce collectif.
Le mouvement est né en banlieue de Lisbonne, rattrapée, et les autres villes avec elle, par la crise immobilière. Les loyers sont devenus si chers en centre-ville, que la demande s’est reportée vers la périphérie, y faisant flamber les prix.
À Lisbonne, le loyer médian d’un deux pièces est à 1 400 euros, soit l’équivalent du salaire moyen national brut. Les précédentes manifs ont rassemblé des milliers de personnes, y compris juste avant l’approbation de la loi Plus d’habitation du gouvernement démissionnaire d’Antonio Costa. Mais la loi est jugée insuffisante et le collectif réclame davantage de logements sociaux, des loyers encadrés et des mesures protectionnistes pour empêcher les expulsions des locataires. Le collectif veut faire pression en vue des élections législatives anticipées du 10 mars prochain.
À Lisbonne, mais aussi à Porto et ailleurs, les loyers flambent. « À Lisbonne, c’est aujourd’hui très difficile de trouver un loyer en dessous de 1 200 euros. C’est tout à fait insupportable. Le salaire minimum est à 820 euros. On travaille tout un mois sans même pouvoir payer l’appartement », s’insurge André Escobar.
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