Lorsqu’on songe aux pays européens qui possèdent des diasporas africaines, on pense souvent à ceux de l’Europe occidentale. Ceux-ci, à l’image de la France, de la Belgique ou du Portugal, comptent en effet de nombreux binationaux. Certains d’entre eux, à l’image du milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim, font bouger les lignes dans leurs secteurs. Pourtant, l’Europe centrale et orientale, avec ses populations slaves, compte aussi beaucoup de ressortissants originaires, entre autres, du Nigeria, de Tanzanie ou de Zambie.
Dans un passé récent correspondant à la période où de jeunes Africains sont venus étudier dans ce qui était, durant la période de la guerre froide, des démocraties populaires, les enfants nés des couples mixtes qui se sont alors formés sont bien présents dans des pays comme la Pologne. Ils constituent les acteurs de diasporas peu documentées dans des pays comme la Pologne.
Né d’un père ghanéen, Omenaa Mensah en est l’une des figures dans ce pays slave satellite de l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). De l’entrepreneuriat à la télévision, en passant par la philanthropie, cette femme d’à peine 44 ans est sortie du lot par la réussite spectaculaire qui a couronné son jeune parcours.
C’est au détour d’un transit à l’aéroport de Varsovie, dans un kiosque à journaux, que je suis tombé, regardant la couverture d’un grand magazine célébrant des milliardaires, sur la silhouette d’ébène d’Omenaa Mensah. Elle recouvrait toute la pa […] Lire la suite