« Nous ne cherchons pas la guerre avec l’Iran », a assuré un porte-parole de la Maison-Blanche lundi.
Washington refuse néanmoins de dire si le gouvernement de Joe Biden entend frapper sur le territoire iranien.
La mort de trois soldats américains dans une attaque Jordanie a ravivé les tensions entre les deux ennemis.
Des représailles « conséquentes ». C’est la promesse des États-Unis après la frappe de drone en Jordanie qui a coûté la vie à trois militaires américains. Reste à connaitre les contours de cette réponse : si la Maison-Blanche assure qu’elle ne « cherche pas la guerre » avec l’Iran, elle a ouvertement mis en avant la responsabilité de groupes pro-Téhéran.
« Cette attaque représentait une escalade, que ce soit bien clair, et elle appelle une réponse« , a martelé ce lundi John Kirby, porte-parole de la présidence, assurant que les États-Unis ne voulaient pas de « conflit plus large au Moyen-Orient ».
La situation semble malgré tout inflammable, ces pertes américaines faisant craindre encore davantage une escalade régionale, alors que les combats continuent de faire rage dans la bande de Gaza, pilonnée et assiégée par l’armée israélienne en riposte aux attaques du Hamas.
Aucun militaire américain n’avait été tué dans la zone depuis le 7 octobre
L’attaque de dimanche contre la « Tour 22 », base logistique en territoire jordanien, est la première à avoir causé des décès de militaires américains dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. Selon Washington, la « Résistance islamique en Irak » serait derrière cet assaut.
Cette nébuleuse de combattants issus de groupes armés pro-Iran a d’ailleurs revendiqué des attaques menées « avec des drones » dimanche contre trois bases en territoire syrien accueillant des soldats américains, nommant notamment les secteurs d’Al-Tanf et de Rukban, près de la frontière avec la Jordanie. Mais difficile dans l’immédiat de déterminer si l’une de ces frappes était bien celle qui a touché la « Tour 22 ».
Depuis la mi-octobre, des groupes armés pro-Iran tirent des roquettes et utilisent des drones contre les troupes américaines et de la coalition internationale antidjihadistes, qui ont essuyé plus de 165 attaques. Une répercussion directe de la guerre à Gaza.
Coté iranien, on réfute toute responsabilité dans les événements de ces dernières heures. Téhéran « n’a aucun lien et n’a rien à voir avec l’attaque sur la base américaine », a réagi la représentation permanente de l’Iran à l’ONU. Le ministère des Affaires étrangères iranien a dit ne pas souhaiter « l’expansion du conflit au Moyen-Orient », selon son porte-parole Nasser Kanani, assurant que l’Iran n’était pas mêlé aux décisions des « groupes de résistance sur la manière dont ils soutiennent la nation palestinienne ».