Quelques agriculteurs sont arrivés devant Rungis, où la situation est calme
L’ambiance est calme tout autour des portes de Rungis, protégées par des camionnettes de CRS et quelques blindés. La situation s’était légèrement tendue au niveau de la porte de Paray, filtrée elle aussi par une dizaine de camionnettes et un chargeur frontal agricole de la police, où quelques tracteurs étaient arrivés en fin de matinée.
« Agriculteur petit j’en rêvais, aujourd’hui j’en crève », alertait une pancarte sur un des engins. Ils ont finalement quitté les lieux vers 14 h 45. Restent une poignée d’agriculteurs de la Coordination rurale, partis de Franche-Comté en fourgon lundi et arrivés avant les autres après avoir échappé aux filtrages de police en amont.
« C’était un échantillon, promettent ces trois céréaliers de Haute-Saône. On a mis la pression, mais on joue la sécurité, on s’est rangé. On n’est pas là pour se faire mal voir, juste pour exprimer notre mécontentement. » Ils enchaînent les coups de fil pour savoir où sont « les autres » qui « encerclent Paris », mais les différentes situations restent floues. « Tiens, les Belges montent à Bruxelles, dit l’un d’eux en montrant un article sur son téléphone. Ça peut être une idée, Bruxelles après Rungis. On n’est pas si loin », plaisantent-ils.