Depuis longtemps en panne, la voiture italienne donne des signes de redémarrage. Portée à bout de bras par la nouvelle Fiat 500 – pas si nouvelle, d’ailleurs, puisque son apparition remonte à… 2007 –, l’industrie automobile transalpine nourrit enfin d’autres ambitions en Europe. Après des années de sous-investissement, legs des années Marchionne (du nom de Sergio Marchionne, l’ancien patron emblématique de Fiat) qui ont précédé la fusion avec PSA et la création du groupe Stellantis en 2021, une série de modèles inédits se prépare à entrer en scène.
Lundi 26 février, Fiat a levé le voile sur son prochain plan produit, lequel prévoit le lancement de quatre véhicules en quatre ans. Disponibles en mode thermique et électrique, ils tenteront de rompre avec la monoculture des petites voitures dans laquelle le constructeur s’est enfermé. Quelques mois après la Fiat 600 électrique, la nouvelle Panda sera présentée, le 11 juillet : plus grande, plus carrée (comme le modèle fondateur), mais aussi plus chère, elle présentera une position de conduite légèrement surélevée. Fabriquée en Serbie, cette « méga-Panda » ne poussera pas à la retraite le modèle actuel, dont la carrière se prolongera encore quelques années, sous le nom de Pandina.
Seront ensuite commercialisés un pick-up baptisé « Strada » et déjà connu en Amérique du Sud et dont Fiat assure qu’il pourrait se tailler une place en Europe, puis un SUV sportif dessiné comme un « fastback » (à la ligne de toit légèrement fuyante). Enfin, la marque italienne renouera avec sa tradition, depuis longtemps délaissée, de modèles familiaux. Ainsi, 2027 verra l’apparition d’une « giga-Panda », gros SUV dont le tarif sera accessible, promet le constructeur.
Gymnastique marketing
Ce dernier modèle reflète avec le plus de netteté le nouveau positionnement de la marque : devenir une alternative à Dacia. Spécialiste des modèles « premier prix » auprès d’une clientèle pas forcément désargentée, la marque du groupe Renault bat des records de diffusion et de rentabilité sans qu’aucune concurrence – y compris celle de la Fiat Tipo de 2016 – n’ait encore été en mesure de lui faire de l’ombre. Décidé à partir à l’assaut des positions conquises par le constructeur à bas coût franco-roumain, Fiat devra faire face à Citroën. Au sein du groupe Stellantis, la firme aux chevrons entend jouer, elle aussi, cette partition, en particulier sur le terrain de la voiture électrique.
Afin de mener à bien la reconstitution d’une gamme qui ne s’est jamais vraiment remise du non-renouvellement de la Punto, Fiat compte s’en remettre aux recettes qui ont fait ses succès passés. Après en avoir appelé aux mânes de la 500, et plus récemment de la 600 des années 1960, ce sont ceux de la Panda des années 1980 qui sont invoqués.
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