jeudi, novembre 7

Le Canada a ordonné, mercredi 6 novembre, la liquidation de la branche canadienne de TikTok, citant « des risques précis pour la sécurité nationale ». L’accès et l’utilisation de l’application dans le pays ne sera pas interdit pour autant. L’annonce du gouvernement signifie que TikTok devra fermer les bureaux qu’il possède à Toronto et Vancouver.

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Ottawa impose cette mesure « en raison des risques précis pour la sécurité nationale que posent les activités menées par ByteDance Ltd. au Canada », a déclaré François-Philippe Champagne, ministre canadien de l’innovation, dans un communiqué.

Propriété du géant chinois ByteDance et revendiquant plus d’un milliard d’utilisateurs actifs chaque mois, TikTok a fait l’objet d’un audit au Canada, lancé en septembre 2023, après que le gouvernement a banni, en février de la même année, l’application des smartphones gouvernementaux, évoquant « un niveau de risque inacceptable » pour la vie privée et la sécurité.

Dans le collimateur des autorités américaines

« Cette décision a été prise en fonction des informations et des données probantes recueillies dans le cadre de l’examen ainsi que des conseils formulés par les organismes canadiens de sécurité nationale et de renseignement et d’autres partenaires gouvernementaux », a ajouté le ministre François-Philippe Champagne.

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Il précise tout de même que le gouvernement « n’interdira ni l’accès de la population canadienne à l’application TikTok ni ne l’empêchera de créer du contenu », laissant le choix aux utilisateurs, tout en les mettant en garde contre l’utilisation de leurs renseignements personnels « par des acteurs étrangers ».

TikTok est aussi depuis plusieurs mois dans le collimateur des autorités américaines qui estiment que l’application de vidéos courtes permet potentiellement au gouvernement chinois d’espionner et de manipuler les citoyens américains.

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En avril, le Congrès américain a voté une loi exigeant la vente de l’application par ses propriétaires chinois, sous peine d’interdiction aux Etats-Unis. L’entreprise a toujours nié ces accusations et conteste actuellement la loi devant un tribunal fédéral.

Le Monde avec AFP

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