dimanche, décembre 7
Thierry Klifa au Festival de Cannes, en mai 2025.

Critique de cinéma dans les années 1990, Thierry Klifa a bâti, depuis une vingtaine d’années, sa carrière de réalisateur sur l’association, sans coup férir, d’un casting grand teint et d’un romanesque frénétique. Catherine Deneuve, Géraldine Pailhas, Emmanuelle Béart, Fanny Ardant, Patrick Bruel, Gérard Lanvin, Nicolas Duvauchelle ont ainsi traversé les intrigues volontiers abracadabrantes de ses films, depuis Une vie à t’attendre (2004) jusqu’aux Rois de la piste (2024), placés sous le signe électif du dérèglement familial. Autant d’ingrédients qu’on retrouve dans La Femme la plus riche du monde, avec Isabelle Huppert et Laurent Lafitte, à ceci près que le film s’inspire pour la première fois d’un célèbre fait divers, celui du drame vécu par la famille Bettencourt, dont la matriarche, Liliane (1922-2017), propriétaire de L’Oréal et première fortune de France, partagea avec le photographe François-Marie Banier une relation relevant de l’abus de faiblesse.

On retrouve dans le fait divers dont s’inspire votre film pas mal d’ingrédients qui nourrissent votre cinéma. Est-ce que ce substrat documentaire a changé quelque chose à votre mise en œuvre ?

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