jeudi, octobre 3

L’ouverture du rail à la concurrence, possible depuis 2020, va bientôt connaître une nouvelle étape.
La nouvelle compagnie privée Proxima vient de commander 12 TGV au constructeur Alstom.
Les voyageurs devraient pouvoir emprunter ces trains à partir de 2028 pour rallier Paris à Nantes, Angers, Bordeaux ou encore Rennes.

La SNCF ne sera bientôt plus la seule à circuler sur l’axe Atlantique. La nouvelle compagnie de trains française Proxima (nouvelle fenêtre) a commandé 12 TGV de nouvelle génération au constructeur ferroviaire Alstom. Ce dernier l’a annoncé ce jeudi 3 octobre. Le contrat, d’un montant de « près de 850 millions d’euros », comprend également 15 ans de maintenance.

Alstom (nouvelle fenêtre) « va livrer à Proxima 12 trains à très grande vitesse Avelia Horizon et assurer 15 années de maintenance sur les lignes de la façade Atlantique », où Proxima souhaite lancer des liaisons d’ici à la fin des années 2020, précise l’industriel dans un communiqué. « Les premières livraisons sont attendues en 2028 », indique Alstom.

Des trains de dernière génération

Cette commande est donc une nouvelle étape dans la libéralisation du rail français. Fondée en juin 2024 par Rachel Picard, ex-patronne des TGV à la SNCF, Proxima a l’intention de relier Nantes, Bordeaux, Rennes et Angers depuis la gare Montparnasse à Paris et entend proposer à terme dix millions de nouvelles places de train à grande vitesse sur ces lignes de l’ouest de la France.

Les TGV commandés proviennent de la « dernière génération de train à deux niveaux capable de circuler à des vitesses supérieures à 300 km/h ». Cette gamme doit être mise en service par la SNCF au second semestre 2025. Mais Proxima prévient : des aménagements seront opérés, notamment au niveau des sièges, pour se distinguer de l’entreprise publique. La fabrication sera réalisée sur les sites d’Alstom à Belfort, La Rochelle, Villeurbanne ou encore Valenciennes.

Bientôt des trajets vers Nantes et Bordeaux en moins de deux heures ?

L’arrivée de ce concurrent de la SNCF devrait ainsi permettre de renforcer l’offre ferroviaire entre la capitale et l’ouest de la France, d’ici à la fin de la décennie, si les délais espérés sont tenus. Le but sera aussi de raccourcir légèrement le temps de trajet pour desservir Nantes et Bordeaux en moins de deux heures, quand le temps de trajet moyen est plutôt de 2h15 actuellement. Reste à savoir si le prix des billets (nouvelle fenêtre) sera, lui aussi, revu à la baisse ou pas.

D’autres compagnies font déjà de l’ombre à la SNCF. Trenitalia, entreprise italienne, propose des trajets Paris-Lyon-Milan depuis 2021. Elle devrait aussi ouvrir une ligne Lyon-Marseille d’ici à 2025. L’espagnole Renfe porte le même projet depuis qu’elle a lancé en 2022 une ligne Lyon-Barcelone. D’autres essais, portés par Railcoop et Midnight Trains, avaient, eux, échoué.


Zoe SAMIN

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