mardi, septembre 24

On ne compte plus les pratiques toxiques qui peuvent survenir au cours d’une relation amoureuse.
Si celle du ghosting est bien répandue, on assiste à l’émergence d’une pratique encore plus vicieuse.
C’est quoi le cloaking, que les experts estiment dangereux et humiliant ?

Dans la famille des pratiques de dating toxique, on connaissait le gaslighting, le ghosting, le love bombing. On demande maintenant le cloaking. Inventée par la Londonienne Rachel Thompson, dans une vidéo pour Mashable, elle le décrit comme « se faire poser un lapin, mais en plus ». En gros, vous avez rencontré quelqu’un, tout se passe bien. Puis d’un coup, plus de son et plus d’images. Ça, c’est le ghosting. Le cloaking est encore plus vicieux, car en plus de ne plus répondre, l’autre vous a bloqué de partout, de sorte qu’il est impossible de rentrer en contact. C’est comme s’il avait revêtu la cape d’invisibilité de Harry Potter.

Une pratique particulièrement humiliante

Pour la psychothérapeute Tara Fields, interrogée par Women’s Health, le cloaking est une « forme extrême de ghosting« . Cette pratique peut se produire après une première rencontre, qui semble s’être bien passée, mais aussi au cours d’une relation qui commence à s’établir. Douloureux et humiliant, le cloaking (qui commence par une phase de ghosting, par ailleurs) est le signe d’un manque d’empathie, d’égard pour l’autre, mais aussi de lâcheté. Une personne qui cloake, « est quelqu’un qui n’a pas l’intégrité de dire  »c’était bien de se rencontrer, mais je me remets avec mon ex », ou encore  »je ne pense pas que ça va marcher entre nous‘ ». 

L’adepte du cloaking a, par ailleurs, sans doute des choses à cacher et en bloquant, il empêche d’en savoir davantage sur sa vie privée, son état marital ou même sur son identité. « Les partisans du cloaking peuvent également éviter de s’épancher sur eux et sur leur vie sur les réseaux sociaux. Ils craignent que leur comportement vous incite à chercher à savoir qui ils sont vraiment. En effet, vous pourriez découvrir qu’ils ne sont pas du tout la personne qu’ils ont prétendu être avec vous« , explique Bruce Y. Lee dans Psychology Today.

Ne pas laisser les blessures du passé ressurgir

Pratique particulièrement toxique, le cloaking renverse le poids de la culpabilité. La personne victime de ce comportement pense que c’est elle, le problème, elle risque de se remettre en question et se demander ce qu’elle a fait de mal. « Pour les femmes, un rejet comme celui-ci peut faire resurgir des expériences passées », explique Tara Fields. Toutefois, « vous ne pouvez pas laisser les blessures du passé entraver votre bonheur, ni laisser un inconnu vous faire douter de vous-même et vous faire souffrir« .

Même si être victime de ghosting ou de cloaking est particulièrement douloureux, il est important de se dire que vous n’avez rien fait de mal, mais que la personne en face de vous est manipulateur et égocentrique. Moralité : vous êtes mieux sans elle ou sans lui. Enfin, Tara Fields ajoute que « si vous avez encore besoin d’exprimer votre frustration (c’est normal), faites part de votre horreur à vos amis, puis passez à autre chose. C’est vraiment le moyen le plus direct de surmonter la piqûre« .

En revanche, Tara Fields explique qu’il y a des moments où le cloaking est nécessaire. Notamment lorsque l’on ne se sent pas en sécurité dans une relation. Imaginez : vous avez décliné plusieurs invitations, expliqué pourquoi la relation ne fonctionnera pas, mais l’autre continue à vous contacter de manière plus ou moins agressive. Dans ce cas, le cloaking peut être justifié. « Les femmes doutent d’elles-mêmes, pourtant nous avons ce don formidable d’être un détecteur de bêtises et un sens de l’intuition fantastique. Faites confiance à votre instinct.« 


Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

Partager
Exit mobile version