mardi, septembre 24

La Haute Autorité de santé publie des recommandations concernant le diagnostic et le traitement du TDAH qui doit se faire le plus tôt possible.
Elle préconise la psychoéducation en première intention, suivie par un traitement médicamenteux selon la gravité du trouble.

Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement (TND) qui concerne 5% des enfants et des adolescents dans le monde. Pour éviter une aggravation des conséquences psychologiques, sociales et scolaires, le diagnostic et l’accompagnement doit se faire le plus tôt possible, indique la Haute Autorité de santé (HAS). Saisie par la délégation interministérielle aux TND et par l’association de patients HyperSupers-TDAH France, la HAS publie une liste de recommandations pour améliorer la prise en charge.  

Des interventions non médicamenteuses en première intention

La HAS indique que le diagnostic doit reposer sur un entretien avec l’enfant et ses parents pour évaluer le développement de l’enfant sur les plans neurologiques, psychomoteurs, affectifs. Pour évaluer sa perception et sa manière de surmonter les difficultés, un entretien spécifique est à faire avec l’enfant. Un examen clinique et un recueil d’informations auprès de l’entourage sont aussi importants.   

En première intention, des interventions non médicamenteuses sont recommandées, selon le communiqué de presse de la HAS. Un accompagnement tel qu’une psychoéducation apporte une information structurée sur le TDAH afin de comprendre ce trouble et de gérer son impact. Un accompagnement scolaire avec des conseils pour la mise en place d’aménagements spécifiques peut être nécessaire. Selon la gravité du trouble, un traitement peut être prescrit. 

Plus de médecins doivent être formés

Pour les professionnels, la HAS publie une synthèse de recommandations comprenant une trame pour conduire l’entretien menant au diagnostic et une autre sur le suivi du traitement médicamenteux.  

L’autorité publique estime que les professionnels sont peu nombreux et répartis inégalement sur le territoire, ce qui allonge le délai de diagnostic et d’intervention. Actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfant peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à initier un traitement médicamenteux. Elle appelle les pouvoirs publics à étendre ces compétences à d’autres médecins comme les généralistes qui suivront une formation structurée et diplômante en lien avec les Collèges nationaux professionnels concernés.  

La télémédecine peut aussi contribuer à améliorer le parcours de l’enfant avec un TDAH lors du suivi mais le diagnostic repose sur au moins une consultation en présentiel pour un examen clinique.  


Garance RENAC

Partager
Exit mobile version