samedi, octobre 12

Invité d’Audrey Crespo-Mara dans le JT de TF1 ce samedi, Laurent Saint-Martin est revenu sur l’annonce d’un amendement prévoyant une hausse de la taxe sur le gaz.
« Le projet de loi de finances ne contient pas de hausse de taxe sur le gaz », a insisté le ministre du Budget, qui n’y est « pas favorable ».
Vendredi, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait ouvert la voie à cette possibilité.

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La taxe sur le gaz ouvre une nouvelle brèche au sein du gouvernement. Alors qu’Agnès Pannier-Runacher a annoncé, vendredi, qu’un amendement serait déposé en vue d’une hausse de la taxe sur le gaz , Laurent Saint-Martin a fortement tempéré les déclarations de la ministre de la Transition écologique ce samedi. 

Invité d’Audrey Crespo-Mara dans le JT de 13 heures, le ministre du Budget et des Comptes publics a fait savoir qu’il s’opposait à une augmentation de cette taxe, qui se répercuterait mécaniquement sur les factures des ménages. « Ce qu’a dit Agnès Pannier-Runacher, c’est qu’il y aurait peut-être des amendements sur la hausse de la fiscalité du gaz. Ce que je vous dis, en tant que ministre du Budget, c’est que le projet de loi ne contient pas de hausse de fiscalité du gaz », a-t-il martelé. 

Un amendement gouvernemental, selon Pannier-Runacher

Interrogé à nouveau au sujet du gaz, Laurent Saint-Martin a répondu qu’il n’était « pas favorable » à une telle hausse de taxe dans le cadre du projet de loi de finances. 

Vendredi, Agnès Pannier-Runacher avait clairement ouvert la voie à une telle hypothèse. « L’enjeu est de travailler sur les niches brunes au travers de l’augmentation du malus automobile, de la suppression du taux réduit de TVA à 5,5 % sur l’installation de chaudières à énergies fossiles, et enfin, par voie d’amendement gouvernemental, au travers d’une hausse de la fiscalité sur les billets d’avion et sur le gaz », avait-elle détaillé lors d’un point presse. Interrogée plus tard dans la journée par TF1/LCI, une source gouvernementale avait relativisé, évoquant une simple « piste » dans le cadre du débat budgétaire. 

Impôt payé par les fournisseurs et répercuté sur les consommateurs, l’accise sur le gaz a déjà été doublée au 1ᵉʳ janvier 2024, passant de 8,37 euros par mégawattheure (MWh), un niveau stable depuis 2018, à 16,37 euros par MWh, concrétisant la sortie du bouclier tarifaire sur le gaz mis en place au début de la guerre en Ukraine.


Vincent MICHELON

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